La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (Libres!), estime dans un entretien au Journal du Dimanche qu’«on n’éradiquera pas l’islamisme si on ne casse pas les ghettos urbains», et dénonce un «séparatisme urbain».
Ces «ghettos (…) favorisent l’entre-soi, le repli communautaire et l’endoctrinement», estime l’élue ex-LR, considérée comme une possible candidate de la droite à la présidentielle de 2022.
«Devant ce séparatisme urbain, le gouvernement détourne la tête», dénonce-t-elle, regrettant que «l’amorce d’une réflexion sur la banlieue il y a deux ans, avec le plan Borloo, a été tuée dans l’oeuf».
Interrogée sur un éventuel lien entre «terrorisme et immigration», la présidente de la région Ile-de-France estime qu’«il faudrait être aveugle pour ne pas (le) voir».
«L’ennemi, c’est l’islamisme, lié à l’islam politique»
«L’assassin de Samuel Paty était tchétchène. L’attentat de Nice a été commis par un Tunisien en situation irrégulière. Mais des jeunes Français grandissent aussi dans la haine de leur pays», souligne Valérie Pécresse. «L’ennemi, c’est l’islamisme, lié à l’islam politique, cette idéologie qui lave le cerveau de Français et de migrants et les pousse à prendre les armes contre la France», poursuit-elle dans le JDD.
En gestation depuis des mois, le projet de loi, voulu par le Président de la République et destiné à lutter contre le séparatisme et l’islam radical, doit être présenté mercredi en Conseil des ministres.
Obligation de l’enseignement à l’école dès 3 ans, neutralité des services publics, contrôle renforcé des associations et organisation des cultes sous «l’esprit initial» de la loi de 1905 devraient y figurer.