Alain Fischer, professeur nommé président de la stratégie vaccinale, a esquissé ses actions à venir pour assurer le rétablissement de la confiance de la population française vis-à-vis de la vaccination.
D’après lui, ceci est possible grâce à «des messages bien faits, ciblés, répétés, en évitant les arguments d'autorité, les injonctions émanant des responsables sanitaires».
Le pédiatre et immunologue a estimé qu’il était possible de se baser sur l’expérience de la vaccination rendue obligatoire en 2018 (huit vaccins en plus des trois qui l’étaient déjà) chez les petits. Pour informer la population, il compte notamment sur l’aide des professionnels de santé: des «généralistes, pharmaciens, infirmières libérales».
Cependant, ils «doivent eux-mêmes avoir accès à de bonnes informations».
Les personnes vaccinées, futures ambassadrices du vaccin
«Ensuite, il est possible que les personnes vaccinées deviennent des ambassadrices du vaccin. Les représentants de la société civile et les associations de patients de maladies chroniques ont aussi un rôle important à jouer pour faire progresser la confiance», a poursuivi le Dr Fischer.
Alors que la vaccination au Royaume-Uni sera possible dans les prochains jours, la France ne projette son lancement dans les Ehpad qu’au mois de janvier.
«Il faut se donner le temps de l'évaluation et de l'organisation. Mieux vaut que cela fonctionne en prenant quelques semaines de plus», insiste le Pr Fischer, tout en soulignant l’importance de continuer à respecter les mesures de protection pendant les fêtes.