Intervenant devant ses partisans dans l’État de Géorgie, Donald Trump a évoqué samedi 5 décembre la présence d’armes avancées, dont certaines «hypersoniques et hydrosoniques» en service aux États-Unis, rapporte la chaîne de télévision américaine C-SPAN.
«Nous avons maintenant la plus grande et la plus moderne armée de l'histoire de notre pays, des avions de combat, des bombardiers, des missiles et roquettes flambant neufs, des missiles hypersoniques. Nous avons des hypersoniques et hydrosoniques. […] Savez-vous ce qu'est l'hydrosonique? De l’eau», a-t-il déclaré sans donner plus de détails.
Des «missiles hydrosoniques» déjà évoqués
Ce n’est pas la première fois que le Président américain annonce que de telles armes sont en possession des États-Unis.
Vendredi 16 octobre, Donald Trump avait indiqué que son pays possédait des missiles hypersoniques face à ses partisans à Ocala, en Floride, à moins de trois semaines de l’élection présidentielle. Le site d’information Business Insider a pour sa part suggéré que le Président américain s’est trompé en les nommant «missiles hydrosoniques.»
«Tout le monde est jaloux, nous avons des missiles hydrosoniques dont vous avez entendu parler», a-t-il déclaré, affirmant que ce n’était pas le cas avant car «d’autres pays ont volé nos plans pendant l’administration Obama».
Il avait déjà évoqué ce «vol de technologie» en septembre, assurant que le missile des États-Unis était bien plus rapide. Le Président a ainsi promis que son administration maintiendrait une puissance militaire inégalée, tout en espérant que les États-Unis ne devront jamais faire usage de leur arsenal nucléaire.
Les propos du chef du Pentagone le contredisent
Cette déclaration intervient alors que la semaine précédente le chef du Pentagone Mark Esper avait confirmé que les armes hypersoniques n'entreraient en activité dans l’armée américaine qu'à partir de 2023. Il a ensuite détaillé les caractéristiques du missile en question, capable de monter à une vitesse de Mach 8 et d’atteindre une cible jusqu’à 1.600 kilomètres.
Lors de la phase de test des prototypes, le secrétaire d’État à l’Armée Ryan McCarthy avait précisé que le missile avait atteint sa cible à 15 centimètres près.