À l’issue de plusieurs centaines d’enquêtes ouvertes depuis l’été sur des chevaux retrouvés morts ou mutilés en France, les autorités ont décompté seulement 84 cas sur 460 qui peuvent être attribués à un humain, écrit Le Figaro.
Ainsi, selon l’Intérieur, «20% des violences constatées peuvent être imputées à la main de l'homme» alors que le reste demande une autre explication: soit des bêtes sauvages, soit des blessures accidentelles.
«Parfois, il s’agissait simplement d’un clou qui dépassait d’une clôture et qui a entraîné des blessures qui pouvaient laisser penser à l’utilisation d’un couteau ou d’un scalpel », explique à Ouest-France Laurent Chapparo, commandant de la compagnie de Montfort-sur-Meu.
Des éleveurs insistent sur une piste humaine
De telles conclusions rendent perplexes certains éleveurs. Léon, propriétaire d’équidés dans les Pays de la Loire, ne croit pas qu’une bête sauvage puisse causer des blessures similaires.
«Vous pensez que ce sont des blaireaux? Une coupure si nette et si cruelle? C'est impossible», s’emporte-t-il, cité par Le Figaro. Son avis est partagé par une éleveuse qui estime qu’une blessure animale n’exclue pas nécessairement l’implication de l’homme. «Des cinglés il y en a toujours eu et il y en aura toujours», constate-elle.
Quoi qu’il en soit, les autorités signalent que les cas de mutilation ont considérablement diminué ces derniers mois. «Depuis la fin septembre nous n’avons plus aucun signalement », confirme à Ouest-France, le commandant Olivier Maldant de la compagnie de gendarmerie de Vitré.
Cependant, les éleveurs ne baissent pas leur garde : «Il y a moins d'alertes partagées, c'est vrai mais nous restons vigilants», confie au Figaro une propriétaire d’équidés dans l'Orne.
Une nouvelle mutilation près de Niort
En effet, un nouveau cas a été recensé mercredi 2 décembre près de Niort où, selon Le Figaro, une jument a été retrouvée en vie mais mutilée au niveau de son appareil génital. Quant au cas imputés à l’humain, l’Intérieur dresse un portrait robot des coupables évoquant «de déviances sexuelles avec des actes de zoophilie».