Mohsen Fakhrizadeh aurait ignoré un avertissement le jour de son assassinat

Le chercheur Mohsen Fakhrizadeh a reçu un avertissement de son service de sécurité quelques heures avant l’attaque qui lui a coûté la vie mais il a préféré l’ignorer, ont déclaré deux fils du scientifique cités par l’agence de presse IribNews.
Sputnik

Le service de sécurité du chercheur iranien Mohsen Fakhrizadeh l’a prévenu qu’il vaudrait mieux pour lui ne pas sortir, quelques heures avant qu’il ne soit pris pour cible dans la région de Téhéran, ont déclaré deux fils du chercheur dans une interview vidéo accordée à l’agence de presse iranienne IribNews.

​Toutefois, M.Fakhrizadeh a décidé de se rendre à une réunion programmée malgré cet avertissement, d’après ses fils dont les noms n’ont pas été révélés.

Pendant l’attaque, le chercheur a été touché par quatre ou cinq balles et cette tentative d’assassinat «ressemblait à une véritable guerre», ont ajouté les hommes.

Leur mère était assise à côté de son mari au moment de l’attaque, mais elle n’a pas été blessée, contrairement aux informations du New York Times qui avait précédemment affirmé que l’épouse de Mohsen Fakhrizadeh avait été blessée par des éclats.

Assassinat de M.Fakhrizadeh

Le physicien nucléaire Mohsen Fakhrizadeh, 59 ans, chef du département recherche et innovation du ministère iranien de la Défense, a été la cible d’une attaque le 27 novembre, alors qu’il se déplaçait dans un convoi de trois véhicules blindés sur une route de campagne près d’Absard, dans la province de Téhéran.

Un camion a explosé sur le bord de la route près de son véhicule. Sa voiture a ensuite été la cible de tirs.

Grièvement blessé, il a été transporté à l'hôpital où il a succombé à ses blessures.

Suite à la mort du chercheur, le commandant en chef de l’armée iranienne a accusé les États-Unis et Israël d’être impliqués dans le meurtre.

Selon l'agence d’information Fars, M.Fakhrizadeh a été abattu à une distance de 150 mètres au moyen d'une arme télécommandée installée dans une voiture Nissan. Hormis le chercheur et ses gardes du corps, il n'y avait personne sur les lieux de l'assassinat. La chaîne de télévision Al-Alam a rapporté que les armes étaient dirigées par satellite.

Les autorités iraniennes ont confirmé les informations relatives à l'absence de tireurs sur les lieux du crime, précisant qu'elles avaient identifié les organisateurs de l’assassinat et leurs complices.

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