Après que Recep Tayyip Erdogan s’en est de nouveau pris à Emmanuel Macron, ce dernier a accusé le dirigeant turc de restreindre les libertés de sa propre population.
Plus tôt dans la journée, le Président turc avait déclaré que la France devait «se débarrasser» d’Emmanuel Macron «au plus vite». Interrogé à propos de ces invectives, le dirigeant français a souligné qu’il n’était «jamais rentré dans une réponse ad hominem».
«Je crois dans le respect. Je suis en train de dire que nos sociétés sont aussi plus violentes parce que leurs dirigeants ont donné un exemple de violence», a expliqué M.Macron.
Les Turcs, «un grand peuple de liberté»
Il a toutefois reconnu qu’on «n’a pas été assez combattants de la vraie liberté d’expression face à la Turquie de monsieur Erdogan».
«Et je distingue toujours sa présidence et son gouvernement du peuple turc qui aime la liberté, qui est un grand peuple de liberté [...] et qui a parfois à subir ces violences et ces restrictions de liberté», a souligné le Président français.
Les relations entre Paris et Ankara se sont progressivement dégradées depuis l'an dernier sur fond notamment de désaccords sur la Syrie, la Libye, la Méditerranée orientale et plus récemment à propos du conflit dans le Haut-Karabakh. Les tensions se sont surtout exacerbées en octobre lorsque M.Erdogan a mis en cause la «santé mentale» de M.Macron après que ce dernier a défendu le droit de caricaturer le prophète Mahomet.