Dans un filet publié dans Sine Mensuel, le chroniqueur de France Inter Guillaume Meurice s’en est pris de manière très sarcastique aux commerçants souffrant des mesures de confinement qui leur portent un dur coup.
«Je rêve ou tu chouines? Ton business est en train de couler, alors tu demandes de l’aide à l’État? Ah bon?», commence son message.
L’humoriste écrit alors qu’il croyait «que dans la vie, il fallait se débrouiller tout seul», «qu’il ne faut pas donner du poisson, mais apprendre à pêcher», «ou je ne sais quelle autre connerie inventée pour justifier ta petite position dominante».
«Tu ne vas pas devenir un putain d’assisté»
Il reproche aux commerçants en difficulté de faire des leçons à ceux qui étaient «au chômage ou à la rue» par le passé et d’avoir voté pour Fillon ou Macron «contre l’État providence que tu conchiais».
«D’un coup tu serais devenu un affreux défenseur de la solidarité nationale. Il y a des gènes de marxisme à l’intérieur? Qu’est-ce qui t’arrive? Respecte-toi un peu. Tu ne vas pas devenir un putain d’assisté. Tu vas t’en sortir tout seul. Comme un grand qui n’a besoin de personne. Avec tes petits muscles et ton petit cerveau rempli de bouillie libérale», a-t-il écrit.
L’humoriste compare la situation des commerçants avec l’arrivée des huissiers, mais «c’est pas toi qui les a appelés pour déloger tes locataires au RSA qui n’avaient plus de quoi payer ton loyer ou pour ta résidence secondaire squattée.»
Il finit par le fait «qu’il ne veux pas de mal» suivi d’un «ciao, loser!».
Situation des commerçants
Depuis le 30 octobre dernier, les commerces dits non-essentiels ont dû fermer leurs portes en raison du deuxième confinement. Plusieurs, appuyés par des associations, ont demandé à l’État leur réouverture et appelé aux manifestations.
Le 24 novembre, Emmanuel Macron a annoncé que tous les commerces ainsi que les services à domicile pourraient rouvrir dès le 28 novembre au matin. Ils seront autorisés à ouvrir jusqu’à 21h au plus tard et en respectant le protocole sanitaire renforcé.
«Les librairies, les disquaires, les bibliothèques et archives… pourront aussi rouvrir dans ces conditions», a-t-il fait savoir.