Avec la hausse des cours, la fin de la crise du pétrole? - vidéo

Les prix du brut sont à la hausse après une année noire. Alors que l’OPEP+ se réunit ce 3 décembre, faut-il en profiter pour produire davantage de pétrole? Francis Perrin, spécialiste de la géopolitique des hydrocarbures, estime qu’il est dans l’intérêt des pays producteurs de poursuivre leur politique de quotas drastiques.
Sputnik
«Plus de demande, moins d’offre: redressement des prix.»

Francis Perrin explique clairement la remontée ce mois-ci des prix du pétrole. Les deux indices de référence oscillent actuellement entre 47 dollars pour le Brent de la Mer du Nord et 44 dollars pour le WTI (West Tewas Intermediate), soit au niveau du mois de mars, lors des premiers jours du confinement généralisé. Alors que la réunion des 23 pays de l’OPEP+ doit trancher ce 3 décembre sur la poursuite des quotas de production, le spécialiste de la géopolitique des hydrocarbures considère que l’embellie relative de l’économie mondiale conjuguée à la réduction draconienne de la production pétrolière permet ainsi de revenir à un «niveau assez satisfaisant».

Rappelant le plongeon abyssal du mois d’avril «où le Brent était tombé à 18 dollars le baril», celui-ci observe que «le pétrole, c’est le carburant de l’économie mondiale. Quand l’économie mondiale va mal, forcément, elle consomme moins de pétrole». Considérant néanmoins que la crise n’est pas terminée, Francis Perrin estime que les pays de l’OPEP+ auraient tout intérêt à poursuivre leurs efforts de réduction de production pétrolière.

Lignes rouges: Jean-Baptiste Mendes reçoit Francis Perrin, chercheur associé au Policy Center for the New South et directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS).

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