Des masques fleurissent sur «l’arbre à loques» du Valenciennois au milieu de dizaines de pièces vestimentaires depuis quelques mois. Comme l'explique France Bleu, il s’agit d’une tradition du Nord de la France et de la Belgique qui remonterait aux Celtes: le fait d’accrocher des habits touchés par la maladie permet de guérir.
Les vêtements de toutes les tailles et couleurs pendent ainsi sur un charme le long de la départementale 40 entre Saint-Amand les Eaux et Hanson, avec une minuscule chapelle du dieu de Giblou à côté.
Bertrand Bosio, auteur et président de l’association Nord Fantastique a raconté au média que le charme «guérisseur» était à l’origine dans la forêt de Raismes, mais à la création de l’A23 en 1980 un tollé populaire a provoqué le transfert du site avec la chapelle à Hasnon.
Des particularités «magiques»
Selon l’homme, cité par France Bleu, il y a de nombreux témoignages de guérisons. Il a évoqué aussi des femmes qui n’arrivaient pas à avoir d’enfants et qui ont donné naissance à leur bébé après avoir déposé un soutien-gorge ou une culotte sur l’arbre.
Depuis quelques mois, des masques chirurgicaux et des masques lavables y sont trouvés.
«On est dans le schéma classique des grandes épidémies qui ont donné naissance à des nouveaux comportements, des nouveaux rituels comme l'arrivée de nouveaux carnavals. Le monde matériel montre ses limites, il s'effrite et on se tourne naturellement vers le spirituel qui parle au plus profond de l'être humain, ce désir, ce besoin d'espérance d'un avenir meilleur c'est ce qui nous aide à tenir», a ajouté M.Bosio en disant que les gens attendent la nuit pour accrocher un vêtement.
De plus, selon la tradition, il faut aussi faire trois tours de la chapelle.