C’est peut être un tournant dans l’affaire Zineb Redouane, cette femme décédée en 2018 à Marseille 24 heures après avoir été touchée au visage par un tir de grenade lacrymogène lors d’une manifestation des Gilets jaunes: une nouvelle expertise menée par l’ONG Disclose parue le 30 novembre indique que c’est le tireur et son superviseur qui en sont responsables.
«À l’aide de documents inédits et d’une modélisation 3D des événements, Disclose et Forensic Architecture ont réalisé une contre-expertise des faits. Cette reconstitution permet de démontrer la responsabilité de la police dans la mort de Zineb Redouane, le 2 décembre 2018», détaille l'enquête.
L’ONG a également publié une vidéo explicative qui, selon Disclose, démontre les preuves de la responsabilité de la police dans le drame.
Cette conclusion va à l’encontre des résultats de l’enquête officielle, selon laquelle le CRS a été mis hors de cause, le tir en question ayant été reconnu «réglementaire», rappelle l’ONG.
Mort de Zineb Redouane
Zineb Redouane se trouvait à son domicile, dans son appartement au quatrième étage du 12 rue des Feuillants à Marseille, lorsqu’elle a été touchée en plein visage par une grenade lacrymogène. Le projectile a été lancé lors d’une manifestation des Gilets jaunes tenue dans la ville le 1er décembre 2018. Le lendemain, la femme de 80 ans est décédée à l'hôpital.