Une centaine de catholiques ont prié, agenouillés, pendant le nouveau rassemblement place Vauban à Paris ce 29 novembre, dénonçant les restrictions de célébration du culte à 30 personnes maximum.
«Je constate que malheureusement dans les pays laïques que nous sommes, la religion est devenue un accessoire. C’est une erreur», a regretté au micro de Sputnik l'abbé Benoît de Jorna, qui a était au service religieux.
Interrogé sur ce qu’il pensait du fait que les magasins rouvrent leur portes, parmi d’autres allègements du confinement en cours et à venir, alors que le nombre de fidèles autorisés à assister aux cérémonies religieuses est toujours limité, l'abbé a estimé que cette situation relevait d’un «grand mystère».
Il a également expliqué qu’il n’était pas facile d’organiser cette messe en plein air, de trouver un emplacement, car ils ont essuyé plusieurs refus avant d’enfin trouver une solution.
«C’est une grande victoire: pouvoir dire la messe», souligne-t-il.
Le Conseil d’État ordonne au gouvernement de revoir sa copie
Le 27 novembre, des associations catholiques ont saisi le Conseil d'État pour protester contre le décret du gouvernement. L’institution, dénonçant une «atteinte grave et manifestement illégale» à la liberté de culte, a jugé «disproportionnée» la limitation à 30 personnes imposée pour chaque office et exigé du gouvernement qu’il revoie son décret.