«Sale macaroni n’est pas une insulte raciste», affirme une eurodéputée LFI avant de rétropédaler

L'eurodéputée La France insoumise (LFI) Manon Aubry s’est retrouvée au centre des critiques après avoir affirmé le 27 novembre sur Franceinfo que traiter de «sale macaroni» un Italien «n’est pas raciste». Selon elle, les insultes racistes «sont plus systématiques». L'élue est revenue plus tard sur ses propos sur Twitter.
Sputnik

Invitée sur Franceinfo vendredi 27 novembre à un débat autour du racisme, après la violente interpellation de Michel Zecler, producteur de musique noir, par des policiers, l'eurodéputée de La France insoumise (LFI) Manon Aubry a fait polémique, refusant de reconnaître l’expression «sale macaroni» adressée à un Italien comme une insulte raciste.

​D’abord, Manon Aubry a accusé Florence Portelli, maire de Taverny, de n'avoir «aucune idée de ce qu'est le racisme», mais lorsque Florence Portelli a lancé: «Ma mère qui est immigrée, quand elle est arrivée en France – elle était Italienne – elle s'est fait traiter de sale macaroni […] Sale macaroni, ce n'est pas une insulte raciste?», l'eurodéputée LFI a répondu: «Non, ce n'est pas une insulte raciste.»

«C’est déplorable et c’est condamnable»

Une réponse qui a surpris tous ceux présents. Qualifiant néanmoins cette insulte de «déplorable» et de «condamnable», Manon Aubry a considéré le phénomène du racisme comme une question «d'ampleur».

«On a tous subi des insultes à un moment ou à un autre. Je parle là d'insultes qui sont plus systématiques», ajoute-t-elle, reprochant à Florence Portelli de ne pas «comprendre le racisme que subissent ces gens-là que sont les personnes de couleur».

Elle se rétracte

Provoquant l’indignation par ses propos sur les réseaux sociaux, elle est plus tard revenue sur ce qu’elle a dit sur Twitter.

«"Sale macaroni" est une insulte raciste dont sont victimes les immigrés italiens. Je suis solidaire de tous ceux qui l’ont subi ou le subiraient. Et de tous ceux qui sont aujourd’hui ciblés en raison de leur origine ou couleur de peau. Le racisme n’a pas sa place en République!»
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