Le feu a été mis à la façade de la Banque de France dans la soirée du 28 novembre, jour d'un rassemblement contre la loi de la Sécurité globale qui a réuni environ 46.000 personnes à Paris, selon le ministère de l'Intérieur.
Sur la vidéo retransmise depuis les lieux, on peut entendre un système d’alarme déclenché et le bruit de vitres brisées.
Une brasserie adjacente à la banque de France comme un kiosque à journaux à proximité ont également été incendiés, nécessitant l'intervention des pompiers, déclare la Préfecture de police.
Pour disperser les manifestants place de la Bastille, les policiers ont recourt à un canon à eau. Ils utilisent également du gaz lacrymogène.
Sur une vidéo diffusée par le site actu17, l’un des policiers affectés à la Direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) a été violemment passé à tabac par des émeutiers. Renversé au sol, il a reçu de multiples coups de pied.
Finalement ses collègues ont réussi à l’arracher à ses assaillants et l’ont évacué au milieu de nuages de gaz lacrymogène, montre la vidéo de Sputnik.
Sur Twitter la Préfecture de police fait état de neuf interpellations vers 18h15 et appelle les manifestants à quitter la place de la Bastille.
De son côté, le ministre de l’Intérieur a annoncé sur Twitter que selon le bilan provisoire, 37 policiers et gendarmes ont été blessés lors des manifestations de ce samedi dans différentes villes du pays.
Des débordements à Lyon et à Bordeaux
D’après les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur cités par l’AFP, à 18h00, les marches des libertés contre le texte de loi Sécurité globale et les violences policières ont rassemblé samedi 28 novembre en France 133.000 personnes. De leur côté, les organisateurs de ces manifestations revendiquent le chiffre de 500.000 personnes à travers la France.
À Lyon, une mobilisation réunissant quelque 7.500 personnes a également été marquée par des débordements dans lesquels plusieurs manifestants et trois policiers ont été blessés par des jets de projectiles.
La manifestation à Bordeaux a été suivie de dégradations dans le centre-ville avec notamment des feux de poubelles et des destructions de vitrines dans la grande artère commerçante, la rue Sainte-Catherine, précise l’agence.
Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les fauteurs de trouble. Plusieurs interpellations ont eu lieu selon la police.