Le meurtre de Mohsen Fakhrizadeh, scientifique iranien de haut rang de la filière nucléaire, survenu le 27 novembre près de Téhéran, risque de provoquer une nouvelle escalade dans la région du golfe Persique, met en garde la diplomatie allemande.
Le ministère allemand des Affaires étrangères craint que l’assassinat de Mohsen Fakhrizadeh, chef du département des recherches de la Défense iranienne, puisse exacerber les tensions dans la région.
«Nous sommes profondément préoccupés par des informations provenant de Téhéran sur Mohsen Fakhrizadeh assassiné lors d’une attaque. Nous n’avons pas nos propres informations sur l’incident mais il est évident que l’assassinat de Mohsen Fakhrizadeh va de nouveau empirer la situation dans la région à l’heure où nous tous n’avons pas besoin d’une telle escalade», a appris Sputnik auprès de la diplomatie allemande.
Le ministère souligne qu’avant que la nouvelle administration américaine ne prenne le pouvoir, il faut préserver la possibilité que le désaccord sur le programme nucléaire soit résolu par la voie diplomatique.
«C’est pourquoi nous appelons tous les côtés à s’abstenir de tout pas qui pourrait conduire à une nouvelle escalade de la situation», a-t-il été ajouté.
L’assassinat près de Téhéran
Selon les autorités iraniennes, le chef du département des recherches du ministère iranien de la Défense, Mohsen Fakhrizadeh, a succombé aux graves blessures reçues le 27 novembre lors d'un affrontement armé entre ses gardes du corps et des «terroristes», dans la localité d'Absard, à l'est de Téhéran.
Le ministre de la Défense, Amir Hatamia, a par la suite relevé que l’homme «gérait la défense nucléaire et faisait un travail considérable».
Le lendemain de l’acte, le Président iranien, Hassan Rohani, a accusé Israël d’avoir agi comme «mercenaire» des États-Unis dans cet assassinat.