Pour Castaner, la loi de sécurité globale ne prévoit pas «l’interdiction de filmer» les policiers

Dans la foulée du vote de l'article 24 du projet de loi relative à la sécurité globale, ce vendredi 20 novembre à l’Assemblée nationale, Christophe Castaner a déclaré à BFM TV qu’il ne s’agissait pas d'interdire de filmer les forces de l’ordre, mais de diffuser leurs images dans le but de leur «nuire».
Sputnik

Pour Christophe Castaner, président du groupe LaREM à l'Assemblée nationale et ancien ministre de l'Intérieur, la loi sécurité globale, qui vient d'être votée en première lecture par l’AN ce 20 novembre dans la soirée, n’interdit pas de filmer les policiers.

«Il ne s'agit pas d'interdire de filmer.[...] Le texte parle de la diffusion des images avec la volonté de nuire, de porter atteinte. Donc en aucun cas le fait que vous puissiez filmer ne doit faire l’objet d’un contrôle», a déclaré Christophe Castaner en répondant à un journaliste de BFM TV.

En précisant que la loi n'empêchera pas le travail des journalistes, l’ex-ministre de l'Intérieur a déclaré qu’elle viserait ceux qui cherchent à «nuire» aux policiers.

«Ils [les membres des forces de l’ordre, ndlr] ont des devoirs y compris celui de les laisser filmer, dès lors qu’il n’y a pas d’intention de nuire», a-t-il expliqué.

En guise de justification de la mesure adoptée, M.Castaner a déclaré avoir vu, en tant qu’ancien chef de la place Beauvau, «presque tous les jours» un «déferlement de haine sur les réseaux sociaux» à l'égard des forces de l’ordre, alors que ces dernières sont à chaque instant prêtes «à prendre tous les risques pour protéger les Français». Il a par ailleurs évoqué des sites Internet «spécialement dédiés à la dénonciation des policiers».

Une loi qui fait polémique

La mesure controversée, et contenant, parmi d’autres clauses, une portant sur la vidéoprotection et la captation d’images des forces de l’ordre dans l’Hexagone, a été votée en première lecture par l’Assemblée nationale ce vendredi 20 novembre au soir.

L’article en question a été adopté par 146 voix pour et 24 contre. Il prévoit un an de prison et 45.000 euros d'amende en cas de diffusion de «l'image du visage ou tout autre élément d'identification» d'un membre des forces de l’ordre avec le but «qu'il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique».

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