Mercredi 18 novembre au soir, le chef de l'État a reçu à l'Élysée, en présence du ministre de l'Intérieur, les dirigeants du Conseil français du culte musulman (CFCM). Sur les neuf fédérations qui composent cette instance, chargée de représenter depuis 2003 les musulmans de France auprès des autorités, huit étaient représentées, rapporte Le Parisien.
La rencontre s'est déroulée sur fond de pression exercée par Emmanuel Macron sur le CFCM afin que celui-ci encadre davantage la formation des imams dans le contexte d'un regain de la menace islamiste.
Un Conseil des imams à l'instar d'un ordre professionnel
Le CFCM a présenté à Emmanuel Macron le projet de gouvernance d'un Conseil national des imams (CNI) qui devrait fonctionner sur le modèle d'un ordre professionnel à l'instar de celui des avocats ou des médecins. Il serait chargé d'évaluer les connaissances des futurs imams, de les labelliser et même de délivrer une carte officielle d'imam.
«C'est historique. Cela fait des dizaines d'années qu'on en parlait», se félicite l'Élysée, approché par Le Parisien.
Refus de tout islam politique et de toute ingérence étrangère
«Deux principes y seront inscrits noir sur blanc: le refus de tout islam politique et de toute ingérence étrangère », explique l'Élysée.
Dans deux semaines le texte doit être présenté personnellement au chef de l'État.
«Je vous fais confiance et ma confiance vous oblige», a lancé le chef de l'État en direction des représentants du culte musulman.
Toutes les composantes du CFCM devront adouber ce texte, de «façon à lever les ambiguïtés. On verra bien qui signera ou pas, c'est une opération vérité sur les prix», a précisé l'Élysée.
Le Parisien indique que pendant la réunion Emmanuel Macron a rappelé les «grands équilibres» qui forgent selon lui la philosophie du projet de loi «confortant les principes républicains», qui sera présenté en conseil des ministres, le 9 décembre.