Le Sénat se penche sur la possibilité de reconnaître la république autoproclamée du Haut-Karabakh

Le Sénat examinera le 25 novembre une résolution proposant la reconnaissance de la république autoproclamée d’Artsakh, ou Haut-Karabakh, a indiqué le président du groupe des sénateurs Les Républicains (LR) Bruno Retailleau. La proposition a été déposée mercredi 18 novembre.
Sputnik

Plus d’une semaine après l’accord de cessation des hostilités dans la région du Haut-Karabakh, plusieurs sénateurs ont déposé mercredi 18 novembre une proposition de résolution en vue de la reconnaître comme un État indépendant.

«Le 25 novembre, le Sénat examinera une résolution proposant la reconnaissance par la République française de la République d’Artsakh. Seule son indépendance peut garantir durablement les droits et libertés des populations du Haut Karabakh face à l’expansionnisme islamiste turc», a tweeté mercredi Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat et co-dépositaire de la proposition.

Le sénateur s’est également exprimé à ce sujet ce jeudi matin à Sud Radio, rappelant que «la France a été la première nation à reconnaître le génocide arménien. Au Sénat, nous allons voter une résolution pour demander la reconnaissance de la République du Haut-Karabakh». Si jamais elle est adoptée, cette résolution tient toutefois un caractère de recommandation et n’obligera en rien le gouvernement à l’appliquer.

Proposition à l’Assemblée

Lundi 16 novembre, des députés de La France insoumise, du Parti socialiste et du Parti communiste ont également déposé une proposition de résolution sur la reconnaissance de cette république autoproclamée. Ils ont exprimé leur inquiétude sur «la pérennité de cet accord qui ne règle en rien la question du Haut‑Karabakh».

La Russie et la France sont les pays en qui les Arméniens ont le plus confiance

Rappelant que ce territoire, peuplé très majoritairement d’Arméniens, «a été inclus arbitrairement du temps de l’URSS dans la République d’Azerbaïdjan», ils appellent à ce que la France «pèse de tout son poids pour une paix durable et des relations nouvelles». «Les derniers événements en ont montré l’impérieuse nécessité», conclut le texte soumis à l’Assemblée nationale.

Le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sur la région du Haut-Karabakh a activement repris le 27 septembre 2020. Après de multiples accords de cessez-le-feu, que les parties se sont accusées mutuellement de ne pas respecter, la cessation des hostilités a finalement été déclarée le 9 novembre à Moscou. L’accord, qui consacre la victoire militaire de Bakou, a de fait été ressenti comme «douloureux» par le peuple arménien.

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