L’Azerbaïdjan et l’Arménie ont signé le 9 novembre sous l’égide de la Russie un accord de fin des hostilités au Haut-Karabakh après six semaines de combats meurtriers. Un sondage pour Radio Sputnik a été mené en exclusivité en Arménie pour établir quels pays y sont considérés comme amicaux.
D’après les résultats de ce sondage, la majorité des Arméniens comptent sur la Russie et la France pour les soutenir dans les moments difficiles. En réponse à la question «Quels pays selon vous sont des amis de l’Arménie, sur l’aide desquels il est possible de compter en des temps difficiles?», 62,3% ont désigné la Russie, 39,9% la France, 6,4% l’Iran, 5,8% les États-Unis, 1,2% l’Allemagne, 0,6% la Géorgie.
S’il s’agit d’une aide militaire et politique, la majorité des Arméniens se disent prêts à en recevoir de la Russie (79,6%), de la France (14,4%), de l’Iran (6,8%), des États-Unis (5%), ou de l’Allemagne (0,4%). 12,2% ont donné leur préférence à d’autres pays et 7,4% n’ont pas pu répondre à la question.
Opinion des Arméniens sur la Russie
La grande majorité des sondés (83,8%) ont répondu avoir une bonne opinion de la Russie, 84,6% la considèrent comme alliée de l’Arménie. 62,3% pensent que la Russie est le pays le plus amical et 79,6% sont prêts à recevoir de l’aide militaire et politique de la Russie.
Ce sondage a été réalisé le 17 novembre 2020 auprès de 501 Arméniens par téléphone. Cette étude est représentative de la population selon les critères de sexe, d'âge et de répartition géographique. La marge d'erreur est de 4,3%.
Accord de paix «douloureux» pour les Arméniens
«Le 9 novembre, le Président de l’Azerbaïdjan Aliev, le Premier ministre de l’Arménie Pachinian et le Président russe ont signé une déclaration annonçant un cessez-le-feu total et la fin de toutes les actions militaires dans la zone du conflit du Haut-Karabakh», a annoncé Vladimir Poutine peu après la signature de la déclaration sur la fin des hostilités dans la zone.
Tandis que l’accord consacre les victoires militaires azerbaïdjanaises, le Président du pays, Ilham Aliev, s’est félicité d’une «capitulation» de l’Arménie. Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a qualifié cette initiative «d’incroyablement douloureuse pour moi et pour notre peuple».
Peu après l’annonce, des milliers de manifestants en colère se sont rassemblés aux abords du siège du gouvernement arménien, des centaines d’entre eux pénétrant dans les locaux, brisant des vitres et saccageant des bureaux.