Au cœur d’une nouvelle tempête médiatique à cause de ses propos sur l’islam, Mila, adolescente iséroise de 17 ans, a diffusé sur les réseaux sociaux un long communiqué pour «lever les ambiguïtés et rétablir la vérité».
«Je réponds avec humour et pacifisme à des offensives d’une violence inouïe, mais je me sens impuissante et surtout en insécurité. Je tiens à rappeler que je n’ai rien contre les musulmans. Je réponds tout simplement à ceux qui veulent nous soumettre à un diktat. Et je réponds en m’attaquant à cette conception extrémiste d’une religion et non pas à tous les croyants», a-t-elle écrit.
«Dans cette affaire, c’est moi la victime»
Mila indique également qu’elle n’est «coupable de rien, sinon de m’être prononcée publiquement sur des réseaux sociaux où s’étalent une violence et une vulgarité bien supérieures à ce que j’ai pu exprimer».
«Dans cette affaire, c’est moi la victime. Et ceux qui menacent de mort sont les coupables.»
Mila tente de retrouver «une vie normale»
Finalement, l’adolescente dit qu’elle va essayer, à l’issue de ce communiqué, «dans la mesure du raisonnable», de se faire «plus discrète sur les réseaux sociaux».
Et d’ajouter de «garder espoir qu’un jour, je n’aurais même plus à parler de cette triste histoire».
«Je tente de retrouver une vie normale, celle d’une jeune fille de 17 ans. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il s’agit pour moi de renoncer à ma liberté d’expression», résume-t-elle.
Elle «vit comme les gens de Charlie Hebdo, bunkerisée»
D’après l’avocat de Mila, Richard Malka, elle «vit comme les gens de Charlie Hebdo, bunkerisée».
«Vous pouvez imaginer comment elle va, sa vie a basculé, elle a 17 ans, elle vit comme les gens de Charlie Hebdo maintenant, bunkerisée, c'est insupportable!», a déclaré Me Malka, également avocat de Charlie Hebdo, en marge du procès des attentats de janvier 2015.
«J’vais te faire une Samuel Paty»
Connue pour ses propos controversés sur l’islam qui lui ont valu une vague d’insultes et de menaces sur les réseaux sociaux en janvier, Mila est de nouveau menacée de mort après une vidéo où elle appelle à «surveiller» Allah.
Certaines menaces évoquent notamment le nom de Samuel Paty. «J’vais te faire une Samuel Paty», indique par exemple l’un des messages dont la capture d’écran est publiée par Mila. Le parquet de Vienne a réagi en ouvrant une enquête.