Erdogan n'a pas trouvé de temps pour rencontrer Pompeo

Un haut diplomate américain a expliqué pourquoi Erdogan n'avait pas rencontré le secrétaire d'État américain Mike Pompeo lors de la tournée européenne de ce dernier. L'emploi du temps du Président turc en est la cause.
Sputnik

Un haut responsable de la diplomatie américaine a expliqué au cours d'un point de presse donné à Istanbul les raisons pour lesquelles Recep Tayyip Erdogan n'avait pas rencontré le secrétaire d'État américain Mike Pompeo en visite en Turquie.

«Le secrétaire d'État, les responsables turcs - le ministre des Affaires étrangères Cavusoglu et je pense le Président Erdogan - auraient aimé que tout cela fonctionne. En fin de compte, cela n’a pas été possible car l’emploi du temps du Président Erdogan a changé et il a été impossible d’adapter les conditions que nous avions définies dès le début pour la visite du secrétaire d'État», a signalé le diplomate aux journalistes.

Question de calendrier

Il a reconnu l'existence de désaccords entre Washington et Ankara, mais a insisté sur le fait que rien ne pouvait contrarier M.Erdogan et que le seul problème était son emploi du temps.

«Je ne crois pas que le gouvernement turc se sente contrarié par ce qui, en fin de compte, a été une question de calendrier. Et, sur le fond, les Turcs savent très bien, depuis les échelons les plus élevés de l’administration à commencer par le Président, ce que nous pensons des questions sur lesquelles nous sommes en désaccord», a ajouté le haut fonctionnaire.

Le Drian attend qu’Erdogan «mette un terme immédiat à ces comportements»
En ce qui concerne les différends entre les États-Unis et la Turquie, il a précisé qu'il s'agissait des approches de la situation dans plusieurs zones, notamment en Méditerranée orientale, en Libye et en Syrie.

À Istanbul Mike Pompeo devait rencontrer le patriarche de Constantinople Bartholomée Ier et un déplacement à Ankara n'était pas prévu dans son calendrier.

Des armes russes à l'origine de la crise

La crise dans les relations entre la Turquie et les États-Unis a éclaté après le début des livraisons à Ankara de systèmes antiaériens russes S-400. Washington a exigé d'y renoncer et a proposé ses propres systèmes Patriot au lieu des russes, menaçant de retarder, voire d'annuler, la vente à la Turquie des chasseurs de cinquième génération F-35, ainsi que d'imposer des sanctions. Ankara n'a pas cédé et a poursuivi les négociations sur l'achat de nouveaux S-400. 

Discuter