Pierre de Villiers veut réparer la France qui, «dans cet état», lui «fait mal»

Dans son troisième livre, L’équilibre est un courage. Réparer la France, paru en octobre 2020, le général Pierre de Villiers a partagé ses inquiétudes, ainsi que ses propositions pour sortir le pays de la crise. Il a surtout dénoncé la myopie politique et a demandé de faire preuve de courage.
Sputnik

Pierre de Villiers, l’ancien chef d’état-major des armées, et par ailleurs militaire le plus populaire de France, préfère agir par la plume. Son dernier ouvrage L’équilibre est un courage. Réparer la France «n’est pas une plateforme politique», explique-t-il à Ouest-France, mais une tentative de «participer à la transformation sociale et aider à gérer les crises».

«J’ai servi pendant 43 ans, je veux mettre mon expérience militaire au service de la nation, pour l’unité nationale», explique Pierre de Villiers.

Il faut du courage

L’ancien chef d’état-major des armées déplore la situation actuelle en France où la haine et la violence sont de plus en plus présentes, exacerbées par les crises économiques, sanitaires, sécuritaires qui s’enchaînent.

«À la grande espérance du début 2017 a suivi l’angoisse sociale à l’automne, puis la colère en 2018 avec les Gilets jaunes, et en 2020 le désarroi face au virus. La morosité est générale, la dépression collective, le creuset national se fissure», s’alarme-t-il cité par Ouest-France.

Pour remédier aux problèmes qui existent, il faut rétablir l’équilibre entre «la fermeté et l’humanité», ce qui demande du courage, selon le général.

À qui la faute?

Pierre de Villiers accuse en ce désarroi la myopie politique qui a fait réduire les effectifs des armées, de la police, des hôpitaux. La faute est aussi à ceux qui ne vont pas assez loin face à la barbarie et à l’islam radical, relate Ouest-France.

«Il y a des gens qui haïssent la France: les salafistes et les caïds qui gèrent une économie qui n’est même plus souterraine. Ce lien entre conviction et argent ne peut que conduire des jeunes à se laisser séduire et en arriver à des actes de barbarie». «Or on ne peut pas ne pas être dans le mouvement, dans l’offensive. Ça me fait mal de voir cette France que j’aime dans cet état», conclut le général.
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