Le gouvernement syrien a annoncé la mort de son ministre des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, à l’aube à l'âge de 79 ans. La cause du décès n’a pas été divulguée.
Déjà en poste lors du déclenchement du conflit syrien en 2011, le diplomate occupait également le poste de vice-Premier ministre.
Walid al-Mouallem avait également été ambassadeur à Washington dans les années 1990.
Peu après le début du conflit, Washington avait adopté des sanctions à son encontre, l’accusant de répéter «la rengaine du complot international» et d'essayer «de masquer les actes horribles» du gouvernement syrien.
Condoléances de la Russie
Moscou présente ses condoléances après la mort de M.al-Mouallem, a déclaré à Sputnik le vice-ministre des Affaires étrangères et représentant spécial du Président russe pour le Moyen-Orient et les pays africains, Mikhail Bogdanov.
Le responsable a dit qu'il le connaissait depuis plus de 35 ans. À cette époque, M.Bogdanov travaillait à l'ambassade de Russie à Damas et al-Mouallem dirigeait le secrétariat du ministre syrien des Affaires étrangères.
«À partir de ce moment, nous avons été presque constamment en contact. Tant à Damas qu'à Washington, où il a été l'ambassadeur de la Syrie aux États-Unis pendant de nombreuses années. Lors de ses visites à Moscou, nous nous sommes également rencontrés pour des événements internationaux dédiés au Moyen-Orient, à la Syrie, à l’Irak. C'était un diplomate expérimenté, pendant de nombreuses années il a dirigé le ministère syrien des Affaires étrangères, il était le vice-Premier ministre du gouvernement», a déclaré M.Bogdanov.
Il a noté que M.al-Mouallem «comprenait l'importance des relations syro-russes, une coopération multiforme».
«En sa personne, nous avons perdu un partenaire très fiable et un ami sincère. J'ai toujours beaucoup apprécié notre amitié, je connaissais sa famille, son fils et épouse. Nous leur exprimons nos plus sincères condoléances et nos paroles de soutien. Il était très brillant, avec un sens de l'humour et, surtout, avec la connaissance la plus profonde de la politique internationale, des réalités du Moyen-Orient. J'ai personnellement appris de lui beaucoup de choses utiles et nouvelles en ce qui concerne la situation en Syrie et d’autour d'elle... C'est triste que de telles personnes partent», a déclaré le diplomate russe.