Le nombre de policiers blessés en intervention a doublé en 15 ans

Le nombre d’agents blessés lors des interventions a doublé entre 2004 et 2009, rapporte Le Figaro en se basant sur les chiffres de la Direction générale de la police nationale. Par ailleurs, la surmortalité liée au suicide est également beaucoup plus élevée dans la profession par rapport au reste de la population.
Sputnik

La situation quotidienne des forces de l’ordre s’aggrave au fil des ans, s’inquiète Le Figaro, lequel a mis en lumière quelques données issues du dernier bilan de la Direction générale de la police nationale. Il en ressort notamment que le nombre de policiers blessés dans l’exercice de leurs fonctions a presque doublé en 15 ans.

En effet, 3.842 d’entre eux ont été recensés en 2004, contre 7.399 en 2019. Pour ce dernier chiffre, cela fait 20 fonctionnaires victimes chaque jour de violences lors de leurs interventions. Le bilan souligne ainsi une augmentation du déni d’autorité et de la «haine anti-flics». Le quotidien soulignait déjà cette tendance en août en révélant les 24.000 refus d’obtempérer constatés en un an (plus de deux par heure).

Les outrages à dépositaires de l’autorité publique ont eux aussi augmenté, atteignant 28.558 l’année dernière, tandis que 36.043 violences envers les agents ont été comptabilisées. Le journal évoque également la multiplication des attaques menées directement contre les commissariats et en dénombre au moins 63 rien que depuis janvier. La moitié d’entre elles ont lieu en région parisienne.

Nombreux suicides dans la profession

Le Figaro donne finalement des chiffres de la Direction des ressources et des compétences de la police nationale sur la «surmortalité liée au suicide»: +41% chez les hommes et +130% chez les femmes par rapport au reste de la population française. Face à cela, une source au ministère de l’Intérieur assure que «nous allons continuer à mettre le paquet pour améliorer le quotidien des forces de l’ordre».

Darmanin veut faire évoluer la répartition entre police et gendarmerie

Depuis son arrivée place Beauvau, Gérald Darmanin a d’ailleurs nommé un conseiller social pour assurer un lien entre lui et les syndicats policiers. Après avoir été reçus à l’Élysée le 15 octobre, ces derniers ont notamment obtenu un durcissement des sanctions envers les agresseurs de policiers.

Les fonctionnaires craignent toutefois que les violences ne reprennent en raison du reconfinement, en particulier dans les quartiers dits «sensibles», tandis que les préfets sont incités à «faire respecter davantage les règles».

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