«Si le métier paraît trop dur, il faut en faire un autre», a déclaré le chef de file de La France insoumise (LFI), invité de l’émission «Face à BFM» le 12 novembre, alors qu’il évoquait le risque pour les policiers d’être victimes de harcèlement ou d'autres formes de haine.
«C’est très difficile d’exercer un métier dans lequel l’État vous délègue une fonction de violence et d’autorité», avait dans un premier temps reconnu le leader de LFI sur le plateau. Il a souligné que «la même question se pose pour les militaires».
Le président du groupe La République en marche (LREM) Christophe Castaner n’a pas tardé à répliquer à Jean-Luc Mélenchon dans une publication sur son compte Twitter.
L'ex-ministre de l'Intérieur a considéré que «les haines de Jean-Luc Mélenchon lui ôtent toute part d’humanité», jugeant les propos du député des Bouches-du-Rhône selon lesquels il faut changer de métier si celui-ci leur paraît «trop dur».
«Monsieur Castaner, que nous appelons tous l'éborgneur, n'est pas celui qui peut parler d'humanité», a réagi Jean-Luc Mélenchon à cette critique sur le plateau BFM TV en précisant que «sous son autorité 32 personnes ont été éborgnées, que cinq personnes ont perdu une main, que des milliers de gens ont été arrêtés».
«Il faudrait peut-être se rappeler tout ça», a-t-il souligné, en référence aux affaires de violences policières.
Environ «565 décès par an au travail»
Le leader de LFI a également accepté l’idée selon laquelle les policiers ont un métier difficile en France.
«Non mais vous me prenez pour qui?», s'indigne l’élu des Bouches-du-Rhône, avant d’ajouter: «les policiers font un métier. Il est difficile, d'autres métiers sont difficiles. Il y a 565 morts par an au travail».