Le chef de la branche sahélienne d'Al-Qaïda*, le Malien Bah ag Moussa, a été éliminé par l’armée française au Mali, indique un communiqué de la ministre française des Armées.
L’opération a été réalisée le 10 novembre dans la région de Ménaka au Mali. Ces actions militaires ont engagé le déploiement «d'importants moyens de renseignement ainsi qu'un dispositif d'interception composé d'hélicoptères et de troupes au sol» conduisant à une frappe contre Bah ag Moussa, décrit comme le «chef militaire» du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), a précisé Florence Parly.
«Cadre historique de la mouvance djihadiste au Sahel, Bah ag Moussa est considéré comme responsable de plusieurs attaques contre les forces maliennes et internationales», a-t-elle déclaré.
La ministre des Armées a également salué «un succès majeur dans la lutte contre le terrorisme que la France mène avec ses partenaires au Sahel».
Cette opération, ainsi que des frappes menées le 30 octobre et le 6 novembre contre Al-Qaïda*, «lui porte un nouveau coup dur», poursuit Mme Parly.
«Indistinctement, qu’il s’agisse de Daech ou d'Al-Qaïda, la France frappe ceux qui, au nom de leur idéologie mortifère, s’en prennent aux populations civiles et souhaitent déstabiliser les États de la région», conclut-elle.
Récentes frappes
Fin octobre, une cinquantaine de djihadistes ont été tués lors d’une opération menée dans le centre du Mali par la force Barkhane. Selon Florence Parly, il s’agit de l'équivalent d’une katiba (brigade) affiliée «à Al-Qaïda*, "Ansaro Islam", qui opère dans la région de Boulkessi près de la frontière avec le Burkina».
Une semaine plus tard, une dizaine de terroristes liés à Al-Qaïda* ont été tués au Mali. L'opération s'est déroulée le 6 novembre à proximité d'In Tillit, à 80 kilomètres au sud de Gao (nord), a détaillé le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l'état-major.
*Organisation terroriste interdite en Russie