La Russie pourrait envisager de quitter l'Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), mais elle ne prend pas de mesures aussi drastiques et ne le conseille à personne, a déclaré à Sputnik le représentant permanent de la Russie à l’Onu, Vassili Nebenzia.
«Imaginez, nous quitterions l'OIAC, et ils nous diraient: "C'est ce qu'il fallait prouver". Mais si elle [l’OIAC, ndlr.] perd complètement toute crédibilité et devient juste un endroit pour produire des décisions sur les régimes indésirables, sans doute, nous pourrions y réfléchir. Mais nous ne faisons pas de mouvements aussi brusques… Et nous ne le recommandons pas aux autres», a indiqué Vassili Nebenzia.
«Un instrument de jeux politiques»
Selon Vassili Nebenzia, «l'OIAC perd rapidement son autorité», étant passée d'une organisation créée dans un but noble à «un instrument de jeux politiques»:
«Tout cela conduit finalement au fait que nous pouvons faire face à une crise profonde. L'autorité de l'organisation a été perdue, ainsi que l'autorité de son secrétariat technique, des mécanismes d'enquête qui y ont été créés, du directeur général de l'organisation. C'est évident pour nous».
M.Vassili Nebenzia a notamment cité le cas des accusations dirigées contre les autorités syriennes sur l'utilisation d'armes chimiques, que Moscou et Damas considèrent comme non-fondées.