Il y a une semaine, des voisins appellent le propriétaire d'un pavillon à Bondy (Seine-Saint-Denis) pour l'informer des choses suspectes qui se produisent dans la maison qu'il vient de mettre en location, relate Le Parisien.
«Lundi vers minuit, nous avons vu des gens dans le jardin. Je me suis dit: Tiens il y a quelqu'un chez le voisin d'en face», raconte un riverain. Le lendemain, il y a effectivement de nouveaux voisins. Il remarque une jeune femme et son enfant.
Le propriétaire se rend sur place et quand il essaie d'ouvrir la porte avec sa clé la serrure résiste. Il dépose immédiatement une plainte pour violation de domicile après que l'agence lui confirme qu'elle n'a pas encore fait signer de bail.
L'intervention de la police n'a pas de résultat car «l'occupante a montré un bail».
Jeudi, trois camionnettes arrivent chargées de meubles.
«Mon père a travaillé toute sa vie pour construire cette maison. Ce sera une assurance pour leur retraite. Nous voulons la récupérer », explique le fils du propriétaire.
Des voies légales pour déloger la squatteuse sont d'abord envisagées.
«Un ami nous dit que ce sont des procédures qui durent des années», a signalé le fils.
L'intervention d'hommes cagoulés
«L'ami» leur propose une solution musclée et vendredi soir plusieurs hommes cagoulés passent aux actes.
«Je les ai vus soulever la Clio de la femme pour la déplacer. Elle est montée dedans avec son enfant et elle est partie», relate un témoin au journal.
«Quand je l'ai croisée, elle n'avait pas de traces de coups. En revanche, elle était amochée quand elle est revenue.»
Le propriétaire et son fils sont placés en garde à vue pour 48 heures pour coups et blessures en réunion et vol au préjudice de la squatteuse.
La squatteuse introuvable depuis
Le Parisien indique que l'arnaque s'est confirmée: le bail présenté par la plaignante lors de son audition s'avère être faux. Elle dit avoir réglé en liquide la caution ainsi qu'un loyer de 1.000 euros pour cette spacieuse maison en moellons avec jardin.
Dimanche soir, les deux hommes sont sortis de garde à vue. La locataire indésirable n'a pas été revue depuis.