Vendredi 6 novembre, vers 19 heures, heure locale, un incendie de forêt a été signalé au niveau du Maïdo, à la Réunion. Les pompiers combattent les flammes depuis lors, tandis que l’incendie n’est toujours pas maîtrisé ce lundi. Au total, 200 hectares de végétation ont disparu, et 500 hectares sont menacés, rapporte franceinfo.
Le bombardier d’eau Dash n’a toutefois pu être utilisé qu’à partir de samedi vers 14 heures en raison d’un incident technique. Selon la Sécurité civile, il a effectué 22 largages sur l’ensemble du week-end. À cela s’ajoutent des hélicoptères d’eau et 85 pompiers mobilisés pour freiner la propagation de l’incendie, qui menaçait notamment le Parc national et ses espèces à préserver.
«Nous sommes en saison sèche et nous avons donc beaucoup d’autres incendies sur l’île», a précisé samedi sur La 1ère le lieutenant-colonel Paul Boucheron, chef du groupement opération du SDIS (service départemental d’incendie et de secours). «Ce qui est difficile c’est de gérer cet événement en particulier et d’assurer la couverture des risques sur l’ensemble du département».
Les pompiers ont continué leur lutte toute la journée de dimanche, tandis que des points chauds ont été détectés au niveau des sous-sols, permettant à l’incendie de se propager sous la route forestière, poursuit franceinfo. Dimanche soir, Gérald Darmanin a exprimé son «soutien et courage» aux équipes engagées.
Un deuxième Dash réclamé
Selon les dernières informations de La 1ère, le pire est toujours à craindre ce lundi matin, alors que 90 pompiers et 18 engins sont maintenant mobilisés. Selon le commandant en charge des opérations, Gérard Maillot, la nuit a été «extrêmement difficile» en raison des conditions climatiques qui se sont dégradées, avec des vents très forts qui ont cloué au sol le Dash et les hélicoptères d’eau.
Le bombardier a pu voler à nouveau vers 8h30, heure locale, avec des relais d’hélicoptères. Une réunion de crise a eu lieu pour établir une stratégie de lutte contre cet incendie. La préfecture a demandé un second Dash, mais celui-ci ne devrait arriver que dans 48 heures.
Une enquête a été ouverte pour déterminer la cause du déclenchement du feu. La piste criminelle n’est pas exclue à l’heure actuelle. À cet égard, le procureur de Saint-Denis, Éric Truffery, rappelle qu’un pyromane s’expose à 15 ans de réclusion criminelle s’il est reconnu coupable d’incendie volontaire dans la nature.