Accompagné de bâtiments Tanux-1 et Apollo Moon, le navire turc d'exploration sismique Barbaros Hayreddin Pasha reprend les recherches en Méditerranée, rapporte le 4 novembre l'agence de presse Anadolu. Les travaux se poursuivront jusqu’au 16 février 2021.
Commentant cette annonce, Josep Borrell, Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, a condamné la décision turque en la qualifiant de «regrettable».
Plus tôt, un autre vaisseau turc, l'Oruç Reis, avait lancé la prospection géologique en Méditerranée orientale, considérée par la Grèce comme sa zone économique exclusive. Une démarche qui a provoqué des tensions entre Athènes et Ankara, suite à quoi l’armée turque avait annoncé la tenue d'exercices militaires dans la région, suscitant une protestation de la part des autorités chypriotes.
Tensions en Méditerranée
L’envoi du navire turc a provoqué une escalade des tensions avec Athènes ces derniers mois.
En réagissant aux activités turques en Méditerranée orientale, le Président français a dénoncé une «violation» par la Turquie des souverainetés grecque et chypriote dans la zone et a appelé l’UE à se montrer «ferme» face à la Turquie.
Emmanuel Macron a ensuite annoncé un renforcement temporaire de la présence militaire française dans la région avec le déploiement de deux Rafale et deux bâtiments de la Marine nationale. Suite à cette initiative, la Turquie a accusé la France de se comporter «comme un caïd» et d’«accentuer les tensions» avec la Grèce, affirmant que ce n’est pas ce que le pays souhaitait et rejetant la responsabilité des crispations sur Athènes.