Emmanuel Macron menacé par al-Qaïda après sa défense du droit à la caricature

La défense du droit à la caricature a valu au Président de la République des menaces de vengeance de la part d'Al-Qaïda* au Maghreb islamique. Plusieurs personnalités médiatiques et politiques ont été placées sous protection policière, selon Le Parisien.
Sputnik

Le groupe djihadiste Al-Qaïda* au Maghreb islamique (Aqmi) a appelé lundi 2 novembre ses partisans à tuer toute personne insultant le prophète Mahomet et menacé de se venger d’Emmanuel Macron pour avoir défendu le droit à la caricature, rapporte Le Parisien.

«Tuer celui qui insulte le prophète est le droit de chaque musulman capable de l'appliquer […], le boycott est un devoir mais cela ne suffit pas», indique le communiqué des terroristes, en réaction aux déclarations du Président Macron qui a réaffirmé ce lundi que la France, au nom de la liberté d'expression, ne renoncerait pas aux caricatures.

Vigilance renforcée depuis début septembre

Selon des informations du Parisien, dans un contexte élevé de menaces, plusieurs personnalités politiques et médiatiques ont été placées ces derniers jours sous protection policière.

Les menaces de décapitation de ministres français se multiplient sur les réseaux sociaux
Depuis l'ouverture, début septembre, du procès des attentats de janvier 2015 les effectifs de la CRS 1 sont en vigilance renforcée et assurent un soutien à la protection et aux déplacements de personnalités: les acteurs du procès jugeant les carnages de Charlie Hebdo et de l'Hypercacher (magistrats, témoins) sont tous sous protection, de même que la plupart des employés du journal satirique.

Une voiture suspecte repérée près des locaux de Charlie Hebdo

«Nous sommes quotidiennement informés des nouvelles menaces. On redouble de vigilance et la hiérarchie nous propose, pour ceux qui veulent, un gilet pare-balles lourd pour les missions», confie au journal un membre de cette même CRS 1 dont des effectifs ont, par exemple, été affectés depuis vendredi dernier à la surveillance du domicile du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Le Parisien informe qu'un véhicule a été signalé comme effectuant plusieurs passages devant les nouveaux locaux parisiens de Charlie Hebdo le 5 octobre à 4 heures du matin. Deux individus se trouvaient à bord d'une voiture dont la plaque correspondait à une voiture volée. Une enquête judiciaire a été ouverte sur ces troublants passages aux allures de potentiels repérages.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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