Les autorités ont annoncé que le bilan s’élève à trois morts et au moins 14 blessés. Le chancelier Sebastian Kurz a décrit ces fusillades comme une «répugnante attaque terroriste». La télévision autrichienne ORF a rapporté un peu plus tard la mort d'une deuxième femme, portant le bilan total à quatre morts et 22 blessés.
La première victime est un passant et la deuxième une femme décédée des suites de ses blessures, selon des déclarations à ORF du maire de Vienne, Michael Ludwig, qui a aussi fait état de 15 personnes hospitalisées, dont sept dans un état grave.
Fuite des assaillants
«Au moins un suspect se trouve en fuite», a déclaré le ministre autrichien de l'Intérieur, Karl Nehammer.
Un des assaillants, dont le nombre n'est pas connu, était toujours recherché vers 6h (heure de Paris).
Appartenance à Daech*
Selon le quotidien allemand Bild, l'auteur principal de l'attaque serait un membre de l'organisation Daech* qui aurait annoncé l'attaque lundi sur Instagram.
L'assaillant tué par la police, après un attentat qui a fait trois morts lundi soir à Vienne, était «un sympathisant» du groupe djihadiste Daech*, a annoncé par la suite mardi matin le ministre autrichien de l'Intérieur.
Déroulement de l'attentat
Des tirs ont éclaté à quelques heures de l'entrée en vigueur d'un reconfinement et de restrictions sanitaires destinés à enrayer la propagation du coronavirus dans le pays. Le drame s'est déroulé en plein cœur de la capitale autrichienne, près d'une importante synagogue et de l'Opéra.
Au total, «six lieux différents» ont été visés par les tirs, selon la police.
Des témoins ont raconté avoir vu un homme tirer «comme un fou» avec une arme automatique. «On aurait dit des pétards, puis on a réalisé qu'il s'agissait de coups de feu», a expliqué l'un d'eux sur la chaîne de télévision publique ORF.
Un témoin interrogé à la télévision a dit avoir vu «une personne courir avec une arme automatique», un autre faisant état d'«au moins 50 coups de feu».
La stupeur s'est aussitôt installée dans les restaurants et les bars du quartier, où les clients ont été priés de rester à l'intérieur, lumières éteintes, pendant que les sirènes des ambulances hurlaient à l'extérieur.
Hélicoptères survolant les lieux, cordons de police, contrôles aux frontières, soldats et policiers mobilisés pour retrouver l'agresseur en fuite: la ville de Vienne s'est rapidement muée en zone retranchée, tandis que le chancelier Kurz condamnait «une attaque terroriste répugnante».
Un des assaillants a été abattu par la police, intervenue rapidement sur les lieux et dont l'un des membres a été blessé.
Peu de temps après, les spectateurs de l'Opéra ont quitté sous escorte la représentation à laquelle ils assistaient, la dernière avant le confinement.
Des policiers et des soldats ont été mobilisés pour protéger les bâtiments importants de la capitale, et les enfants ont été dispensés d'école mardi.
Attentats en France
Cet attentat, dans une ville où la criminalité est habituellement très faible, intervient dans un climat très tendu en Europe.
En France, trois personnes ont été tuées jeudi dans une attaque au couteau à la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption de Nice (sud-est) par un jeune Tunisien récemment arrivé en Europe.
Quelques jours auparavant, la décapitation de Samuel Paty, professeur d'histoire qui avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves dans un cours sur la liberté d'expression, avait choqué en France et au-delà.
*Organisation terroriste interdite en Russie