Bruno Le Maire a affirmé sur BFM TV qu'il allait avec Jean Castex prendre les décisions nécessaires dans les prochaines heures pour «rétablir l'équité entre les petits commerces et les grandes surfaces».
La première exigence, c'est que la jauge des personnes admises en même temps dans un magasin «soit respectée dans les grandes surfaces», ou même durcie, les flux incontrôlables des clients pressés n’étant pas «bons pour la circulation du virus», a expliqué le ministre de l’Économie.
Une autre mesure qui fait l'objet des discussions avec le chef du gouvernement, présent ce soir au 20h00 de TF1, est la fermeture dans les grandes surfaces «des rayons de produits qui ne sont pas de première nécessité». Selon le gouvernement, elle permettrait de «ralentir la circulation du virus».
Si la situation sanitaire ne s'aggrave pas, les autorités pourraient permettre d'ici le 12 novembre de «rouvrir un certain nombre de commerces», a indiqué le ministre.
«Maires irresponsables»
Enfin, Bruno Le Maire a fustigé les «arrêtés contraires aux décisions prises par l’État» qu'émettent des «maires irresponsables».
Ils «pensent qu'ils soutiennent les commerçants. En réalité, ils menacent la santé des Français», a-t-il conclu.
Opposition de la grande distribution
La Fédération du commerce et de la distribution (FCD) exprime dans un communiqué sa «totale incompréhension» et son «opposition» à la détermination du ministre de l’Économie de fermer les rayons «non alimentaires».
Selon la FCD, il faut «privilégier une réouverture progressive des petits commerces, sur rendez-vous, accompagnée de mesures de contrôle accrue des jauges actuelles dans les magasins», tandis que la fermeture des rayons non essentiels «manque de justification sur le plan sanitaire».