Invité le 29 octobre sur France Inter, Richard Ferrand a pointé l’insuffisant respect des gestes barrières qui serait à l’origine de l’infection au Covid-19.
«Il ne suffit pas d'avoir peur, il ne suffit pas d'être en colère, il faut aussi faire attention», a-t-il tranché.
Il s’est ensuite adressé aux animateurs:
«Si vous madame Bécard, ou vous monsieur Badou ou moi-même, si nous sommes malades demain, c'est parce qu'à un moment donné, nous n'aurons pas fait aussi attention que nécessaire».
Ali Badou n’a alors pas manqué d’interpeller M.Ferrand:
«Quand on tombe malade, c'est nécessairement notre faute? C'est fort de café à entendre».
Le président de l’Assemblée nationale a rétorqué que «ce n'est pas fort de café» et que c’est «exactement la vérité»:
«Si on tombe malade, c'est que peut-être on ne s'est pas assez lavé les mains, que l'on a peut-être pas suffisamment gardé le masque... Chacun d'entre nous doit être en vigilance pour les autres et pour soi-même, et c'est quand on se relâche […] qu'on laisse ce virus nous attaquer».
Il a conclu que ce n’était pas une question de «faute», mais de «responsabilité».
La France se reconfine
Le 29 octobre, l’Hexagone a recensé au cours des dernières 24 heures 47.637 nouveaux cas de Covid-19 et 235 décès.
Face à la deuxième vague de l'épidémie, le gouvernement a décidé un nouveau confinement qui est entré en vigueur ce vendredi à minuit et durera au moins quatre semaines.
Comme au printemps, les Français devront se munir d’attestations pour pouvoir quitter leur domicile pour des raisons indispensables comme les courses alimentaires, les motifs médicaux, les visites chez des personnes vulnérables et l’accompagnement des personnes handicapées. Il est autorisé de promener ses animaux, de faire une activité physique ou de prendre l’air pour «une heure maximum» et dans «un rayon d'un kilomètre du domicile», a détaillé le Premier ministre.