Pour cet ex-agent du Mossad, «il est extrêmement difficile de combattre» les attentats en France

La vague d’attaques terroristes qui secoue actuellement la France est presque impossible à arrêter, indique à Sputnik un ex-agent du Mossad. La cause: les services de renseignement ne peuvent pas prédire ce que pensent les extrémistes musulmans présents sur le territoire.
Sputnik

Interrogé par Sputnik, l'Israélien Gad Shimron, ancien agent du Mossad, trouve les attaques terroristes des «loups solitaires» qui ravagent actuellement la France presque impossibles à éradiquer.

«Ce que nous voyons ces jours-ci c'est une vague d'attaques dites de loups solitaires. Il est extrêmement difficile de les combattre car même les meilleures agences de sécurité du monde ne peuvent pas pénétrer l'esprit de tous les extrémistes musulmans de France. Et c'est aussi la raison pour laquelle nous en verrons davantage se dérouler», explique-t-il.

Les mesures déjà prises sont-elles suffisantes?

Afin d'endiguer cette propagation, les autorités françaises ont déjà commencé à sévir contre les mosquées radicales et autres institutions musulmanes qui, selon elles, sont au centre de l'extrémisme, mais Shimron doute que ces actions conduisent à une victoire sur le terrorisme.

«Les autorités françaises ne peuvent pas réagir de manière trop radicale et décider de fermer toutes les mosquées du pays», dit-il, évoquant les voix des électeurs musulmans. «C'est pourquoi les autorités françaises doivent marcher sur des coquilles d'œufs et investir dans les moyens humains et électroniques pour éviter que de tels actes ne se produisent».

Gad Shimron estime que la France ne peut pas vraiment tirer la leçon de l'expérience d'Israël, qui a relativement bien réussi à faire face à ses propres menaces sécuritaires en raison de la «nature très différente des deux États».

Ses recommandations

En revanche, il suggère que la France investisse davantage de ressources dans le suivi de ceux qui présentent un danger potentiel et de ne pas mettre la tête dans le sable.

«La France et le monde entier se réveillent. En 2015 Paris a hésité à qualifier ces assauts de terrorisme islamique. Maintenant, cela change. Le virus du politiquement correct a disparu et les gens ne sont plus timides pour le préciser».
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