Moscou a «à maintes reprises» averti la France du danger terroriste émanant des ressortissants du Caucase du Nord

La France a été «à maintes reprises» avertie par la Russie du danger émanant des terroristes d'origine nord-caucasienne, a informé ce 30 octobre le vice-ministre russe des Affaires étrangères Oleg Syromolotov. Interrogé par Sputnik, il a détaillé la cooperation russo-francaise dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.
Sputnik

Le danger émanant de certains ressortissants du Caucase du Nord a été à plusieurs reprises signalé à la France la Russie, a déclaré le 30 octobre son vice-ministre des Affaires étrangères Oleg Syromolotov dans une interview à Sputnik.

«Revenant au sujet de la radicalisation, je peux dire que nous avons averti à plusieurs reprises nos partenaires français du danger que représentaient les terroristes du Caucase du Nord», assure-t-il. Et d’ajouter que beaucoup de ces dits «combattants pour la liberté» ont trouvé leur refuge en France et certains ont même obtenu la nationalité française.

La lutte contre le terrorisme dans les relations bilaterales

Le diplomate pointe par ailleurs le rôle particulier que joue la lutte contre le terrorisme dans les relations russo-françaises.

M.Syromolotov explique que conformément aux engagements des Présidents russe et français, le groupe de travail interministériel sur la lutte contre de nouveaux enjeux et menaces a récemment repris son activité, sa première réunion après une longue interruption ayant eu lieu le 11 septembre à Paris.

«Nous avons réussi à identifier un certain nombre de domaines spécifiques pour renforcer la coopération bilatérale dans la lutte contre le terrorisme, la radicalisation, le crime organisé et le trafic de drogue, à définir de nouvelles mesures pour assurer la sécurité dans les transports et lors des grands événements sportifs», détaille-t-il auprès de Sputnik, précisant qu’actuellement les ministères compétents des deux pays étudient des initiatives concrètes dans ce domaine.

La France en proie aux attentas

Ces derniers mois, la France a été plusieurs fois frappée par la menace terroriste. Une attaque à l'arme blanche a fait deux blessés le 25 septembre à Paris près des anciens locaux de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, en plein procès de l'attentat meurtrier qui l'avait visé en janvier 2015. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a été saisi pour «tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste criminelle».

«L'islam, ce n'est pas ça. C'est un dieu d'amour»: la sœur du père Hamel réagit à l’attentat de Nice
Trois semaines plus tard, le professeur d'histoire-géographie Samuel Paty, qui avait montré à ses élèves des caricatures de Mahomet pendant des cours sur la laïcité, a été décapité vendredi 16 octobre près du collège où il enseignait, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), dans «un attentat terroriste islamiste caractérisé», selon les mots d'Emmanuel Macron.

Moins de deux semaines après, le 29 octobre, trois personnes ont trouvé la mort dans l’attaque au couteau à la basilique Notre-Dame de l'Assomption de Nice. Selon le maire Christian Estrosi, le terroriste n’a cessé de crier «Allahu akhbar». Il a été neutralisé par les forces de l’ordre. Grièvement blessé, il a été hospitalisé. Le Pnat a annoncé se saisir de l'enquête.

Discuter