Roseline Hamel, sœur du père Jacques Hamel tué en pleine messe par deux djihadistes dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray en 2016, dit avoir eu «une pensée pour [ses] frères musulmans» après l'attaque au couteau qui a fait trois morts jeudi 29 octobre au matin dans la basilique Notre-Dame de Nice, rapporte franceinfo.
«L'islam, ce n'est pas ça. C'est un dieu d'amour, ce n'est pas un dieu qui demande de tuer», explique Roseline Hamel, musulmane elle-même, en indiquant côtoyer depuis des années des gens de cette confession qui sont «très conviviaux entre [eux], attentifs l'un à l'autre.»
Pour elle, l'attentat de Nice a fait ressusciter «un grand moment d'émotion, de tristesse et de douleur qui a ravivé notre douleur qui est toujours très vivante depuis quatre ans. C'est une douleur que seules les personnes qui ont subi ce terrorisme peuvent ressentir.»
«Ce sont des gens qui étaient entrés pour prier, ils ne faisaient de mal à personne, c'est une injustice», regrette-t-elle, évoquant «une incompréhension qu'on puisse faire de tels actes sur des personnes qui prient, qui ne font de mal à personne, qui sont sereines, en paix dans cette église.»
Attaque au couteau à Nice
Le 29 octobre, un homme de 21 ans et de nationalité tunisienne a tué trois personnes au couteau à la basilique Notre-Dame de l'Assomption de Nice.
Il a été grièvement blessé par balles par la police et conduit à l’hôpital. Selon le maire de la ville, Christian Estrosi, il «n’a cessé de crier "Allahu Akbar” alors qu’il était médicalisé sur place».
Le parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête. Emmanuel Macron s’est rendu sur les lieux le jour même.