Le Kremlin réagit après les piques de Kadyrov contre Macron

Face aux critiques formulées par Ramzan Kadyrov à l’encontre d’Emmanuel Macron, qui avait fait part de son appui aux caricatures de Mahomet, le porte-parole du Kremlin a rappelé qu'il était du ressort de Moscou de définir la politique étrangère du pays.
Sputnik

La politique étrangère de la Russie doit être axée sur la ligne formulée par Vladimir Poutine, a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, commentant la critique faite par le dirigeant tchétchène, Ramzan Kadyrov, à l’encontre d’Emmanuel Macron.

«Vous savez que notre législation prévoit le rôle prédominant du Président dans la détermination de la politique étrangère du pays. Les dirigeants des sujets fédéraux ne peuvent pas s'engager dans la politique étrangère, de plus, ils ne forment aucune politique étrangère et ne prennent aucune décision la concernant. Par conséquent, il est nécessaire de se baser sur la ligne établie par le chef de l’État», a-t-il indiqué.

«Leader et inspirateur du terrorisme»

Auparavant, Ramzan Kadyrov avait qualifié Emmanuel Macron de «leader et inspirateur du terrorisme» en France, dénonçant son appui aux caricatures de Mahomet.

«Je ne sais pas dans quel état se trouvait Macron en faisant cette déclaration, mais les conséquences d’une telle réaction peuvent être très graves. Le Président français commence à ressembler lui-même à un terroriste. Soutenant les provocations, il appelle secrètement les musulmans à commettre des crimes», a réagi Ramzan Kadyrov sur sa chaîne Telegram.

Le dirigeant tchétchène a ainsi appelé le Président français à arrêter les provocations et les attaques contre la foi «avant qu'il ne soit trop tard». En outre, il a noté que les autorités françaises devaient être «prêtes au fait que les musulmans du monde entier ne permettront pas que le nom du grand prophète Mohamet soit insulté».

Caricatures de Mahomet

Lors d’un hommage au professeur Samuel Paty, décapité par un terroriste islamiste, le Président français avait annoncé que le pays ne renoncera pas aux caricatures du prophète Mahomet. Il a également promis de défendre la liberté d'expression.

Сette déclaration a été suivie d'appels dans de nombreux pays du Moyen-Orient à boycotter des produits français.
Quelques jours avant sa mort, l’enseignant avait montré à ses élèves deux caricatures de Mahomet à l’occasion d’un cours sur la liberté d’expression.

Discuter