La pandémie plongera l’économie mondiale dans sa pire récession depuis 80 ans, alerte la Cour des Comptes russe

Dans le contexte de crise économique due à la pandémie de Covid-19, l’économie mondiale doit s'apprêter à une récession d'une ampleur jamais connue depuis la Seconde Guerre mondiale, avertit la Cour des Comptes russe dans un rapport paru le 28 octobre qui se réfère aux estimations des organisations internationales spécialisées.
Sputnik

La Cour des Comptes russe, se référant aux estimations des organisations internationales spécialisées, a sonné l’alerte concernant la pire récession depuis les années 40 que connaîtra l’économie mondiale en 2020. Le rapport, baptisé Prévisions des principaux indicateurs du développement socio-économique de la Fédération de Russie pour les années 2020-2023, dont le but est d'évaluer les perspectives de l’économie russe pour les trois années à venir, a été publié le 28 octobre sur le site de l’instance.

Le document fait savoir qu’au deuxième trimestre, la plupart des organisations internationales ont dû réviser leurs prévisions quant au développement de l'économie mondiale pour 2020-2021. Ainsi, selon les estimations de l'OCDE, le PIB mondial en 2020 diminuera de 6%; de 5,2% d'après celles de la Banque mondiale; de 4,9% pour le FMI; alors que pour Fitch, l’agence de notation financière internationale, il baissera de 4,6%.

«Ainsi, l'économie mondiale plongera dans la récession la plus profonde depuis les quatre-vingts dernières années», est-il indiqué.

«Perspectives incertaines»

Certes, de nombreux programmes de soutien à l’économie, comme, par exemple, les mécanismes d’aide à l’emploi ayant pu «contenir une forte augmentation du chômage dans les pays européens» ont atténué les effets néfastes de la crise, pourtant l’avenir de l’économie mondiale reste tout de même «incertain», fait savoir la Cour des Comptes russe.

«Malgré la reprise plutôt active de l'économie mondiale, ses perspectives restent incertaines, en raison de l'achèvement au cours du second semestre de nombreux programmes d'incitation ainsi qu’en raison de risques épidémiologiques persistants», prévient le document.
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