Le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, a mis en garde contre «une menace terroriste élevée et constante»visant la France. Dans un télégramme adressé aux directions et services centraux, dont le ministère de l'Intérieur et la préfecture de police, il a appelé à «renforcer les mesures de vigilance déjà mises en place». Le texte du document a été consulté par BFM TV.
Selon le directeur de la police nationale, la menace a été «réitérée ce jour dans un communiqué de l'agence Thabat, proche de l'organisation Al-Qaïda*».
Célébrations de la Toussaint
À l’approche «des célébrations religieuses de la Toussaint», il a été exigé de renforcer la sécurité, y compris à l’égard «des associations et lieux de culte musulmans dont les représentants ont publiquement condamné les attentats terroristes».
Ainsi, des «consignes et des dispositifs de sécurité adaptés aux situations locales seront mis en œuvre» afin de lutter contre la menace terroriste, qui peut prendre plusieurs formes.
«La forme d’actions individuelles ou collectives, le risque de recours à des armes blanches ou à des armes par destination doit être pris en compte», indique par ailleurs le document.
«Vigilance accrue» sur les réseaux sociaux
Gérald Darmanin a à son tour évoqué le communiqué Thabat dans une note envoyée aux préfets et aux directeurs généraux de la police nationale et de la gendarmerie, selon Le Figaro. Ce document souligne la nécessité de «l'application de mesures de vigilance accrues à la suite de la publication de nouvelles menaces visant la France.»
En outre, le ministre de l’Intérieur met en évidence le besoin d’identifier les éventuels projets d’attentats par le biais d’«une action proactive de détections des messages séparatistes sur les réseaux sociaux».
Il appelle ainsi à «systématiquement saisir la plateforme Pharos» face aux «messages qui sont portés à votre connaissance ou à celle des services placés sous votre autorité [qui] ne constituent pas de façon évidente une infraction pénale».
Enseignant décapité en région parisienne
Un professeur d'histoire-géographie, qui avait montré à ses élèves des caricatures de Mahomet pendant des cours sur la laïcité, a été décapité près d'un collège vendredi à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) dans «un attentat terroriste islamiste caractérisé», selon les mots d'Emmanuel Macron, trois semaines après l'attaque devant les anciens locaux de Charlie Hebdo.
*Organisation terroriste interdite en Russie