Didier Raoult: «C’est quelque chose que je ne prédisais pas»

Le professeur Didier Raoult, qui par le passé s’est exprimé à plusieurs reprises sur une deuxième vague de coronavirus en en minimisant souvent les risques, a déclaré ce mardi 27 octobre sur LCI qu’il n’avait pas prévu la situation actuelle. Il a tout de même insisté sur le fait qu’il ne prédisait jamais rien.
Sputnik

Alors que ces dernières semaines la France a connu une hausse importante du nombre de cas de Covid-19, avec un triste record dimanche dernier où les médecins ont enregistré 52.010 nouvelles contaminations, le professeur Didier Raoult a essayé d’expliquer sur LCI pourquoi la situation épidémique actuelle ne correspondait pas à ses pronostics.

Il a insisté sur le fait que son évaluation de l’épidémie n’était pas erronée et qu’elle prenait toujours en compte la situation au moment donné.

«Pourquoi croyez-vous qu'on m'écoute ? C'est parce que je dis toujours ce qui se passe au moment où ça se passe. Je ne fais pas de prédiction. Je prends les gens qui prédisent pour des sorciers. [...] Quand les gens me demandent ce qui se passe, je commence toujours par dire je ne sais pas», a-t-il indiqué.

Quant à ce qui se passait actuellement dans le pays, l’infectiologue a expliqué qu’il s’agissait d’un nouveau modèle de déroulement d’une infection respiratoire.

«Ce que je n’avais jamais vu et que donc je ne prédisais pas, c’est qu’une population qui avait vu passer une épidémie puisse faire, dans les trois mois qui suivent, une autre épidémie. C’est quelque chose que je ne prédisais pas, qui n’a jamais été vu dans les infections virales respiratoires qui est quelque chose de nouveau et qui est expliqué par le fait qu’il y a des variants qui sont résistants à l’immunité acquise pour le premier variant », a-t-il ajouté.

​Ses évaluations précédentes

Le professeur Didier Raoult s’est exprimé à plusieurs reprises sur une deuxième vague de coronavirus. Par exemple, en avril dernier, il avait signalé que les données scientifiques déjà accumulées privilégiaient plutôt le scénario d’une courbe en cloche, un cycle classique d’épidémie qui exclut la perspective d’un rebond.

Puis, au mois de mai, le spécialiste des maladies infectieuses et directeur de l’IHU de Marseille a rejeté l’hypothèse d’une seconde vague de coronavirus en la qualifiant de «science-fictionnelle».

«On peut avoir de l’imagination sur tout, mais c’est de la science-fiction. J’ai l’opinion que si vous voulez des infections respiratoires dans lesquelles il y a des secondes vagues, il n’y en a pas. Donc je ne vois pas pourquoi il y en aurait pour celle-là», avait-il détaillé à l’époque.
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