Un reconfinement provoquerait un «écroulement de l’économie», alerte le Medef

Alors que plusieurs responsables évoquent un reconfinement, dans une France lourdement frappée par la deuxième vague de coronavirus, le président du Medef s’est déclaré préoccupé par cette éventualité qui provoquerait un «écroulement de l'économie» dont le pays «risque de ne pas se remettre».
Sputnik

Le gouvernement français n'exclut pas la possibilité d'un reconfinement pour faire face à la deuxième vague du Covid-19, a indiqué dimanche Cédric O, mettant le secteur économique en émoi. Interrogé par RMC ce 26 octobre, le patron du Mouvement des entreprises de France (Medef) Geoffroy Roux de Bézieux a mis en garde contre une chute de l’économie en cas de reconfinement total.

«Si on reconfine totalement comme en mars, on va vers un écroulement de l’économie française, on risque de ne pas s’en remettre», a-t-il averti, estimant qu’il ne s’agira pas seulement d’une «récession de 10%» en 2020.

Lors du premier confinement en mars, l’économie se portait bien, selon lui, donc «les entreprises ont résisté au choc».

«Mais là les organismes sont affaiblis», a précisé le patron, avant de nuancer: «Les marchés ont une capacité de rebond incroyable, mais on va aller dans quelque chose de très, très dur».

Trouver un équilibre

Malgré l’instauration d’un couvre-feu qui concerne deux tiers de la population française, de nombreux médecins et élus multiplient les demandes pour reconfiner.

Pour Geoffroy Roux de Bézieux, l’idée que la situation va se dégrader est bien présente dans l’esprit des ménages, qui ont déjà réduit leur consommation. Il a souligné que les entreprises sont déjà «très endettées».

«Si on reconfine de manière généralisée, les entrepreneurs des TPE et PME (très petites et petites entreprises) ne vont pas recourir à nouveau à un PGE», les prêts garantis par l’État mis en place pour soutenir la trésorerie des sociétés en difficulté. «Il y a plusieurs mois très difficiles à passer mais il faut tenir, en trouvant un équilibre entre économie et santé», a conclu le président du Medef.
Discuter