Deux Jordaniens affirment avoir été victimes d’une agression raciste à Angers - photos

Une enquête est ouverte au parquet d'Angers après que deux ressortissants jordaniens ont affirmé avoir été agressés sur fond de racisme par un couple dans la cité angevine, a-t-on appris dimanche auprès du procureur de la République.
Sputnik

Сes deux Jordaniens, un enseignant et sa soeur, âgés d'une «vingtaine» d'années, selon le parquet, ont allégué avoir été insultés et reçu des coups alors qu'ils regagnaient jeudi soir leur domicile.

Ils ont déposé plainte à la police et au parquet d'Angers, «une enquête est ouverte depuis jeudi soir», a indiqué à l'AFP le procureur d'Angers Eric Bouillard.

L'agression aurait démarré par des invectives. «On a une scène qui commence dans le bus, avec un couple, le frère et la soeur», deux Jordaniens. «La soeur ne maîtrise pas très bien le français. Il y a une discussion qui va s'engager» des mots sont proférés comme «Est-ce qu'on est en France? Alors on parle le français», a indiqué le procureur.

«Il y a des choses qui vont être à reprendre avec les victimes. Comme le décalage de la langue», souligne le procureur d'Angers. «On peut se trouver dans une agression à caractère raciste, non pas qu'on en doute, mais cela mérite d'être vérifié», insiste le magistrat.

Selon leur récit, les deux Jordaniens descendent du bus pour rejoindre une résidence universitaire où habite un ami. «Ils vont être suivis et il va y avoir une agression devant la résidence universitaire», a précisé le procureur. Le jeune homme est frappé au visage, sa soeur également, et les auteurs prennent la fuite.

Les deux victimes sont conduites aux urgences et déposent plainte.

«Il a un oeil au beurre noir, il a pris un coup sur le nez, avec une plaie. La soeur a aussi reçu des coups, avec des blessures plus légères à l'abdomen», précise Eric Bouillard.

Auteurs recherchés

Le jeune Jordanien a reçu trois jours d'ITT, sa soeur un jour.

Dimanche, les auteurs étaient toujours recherchés. Les enquêteurs devaient analyser des traces et attendaient les résultats de la vidéosurveillance.

Le jeune enseignant, Muhammad Abu Eid, qui se présente comme assistant en langue arabe et boursier du gouvernement français, a raconté sur Facebook son agression et celle de sa soeur Heba.

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