Au tour du Premier ministre pakistanais de critiquer Macron pour ses «attaques contre l'islam»

Emboîtant le pas à Recep Tayyip Erdogan, le chef du gouvernement pakistanais, Imran Khan, s'est attaqué au Président français pour son attitude envers l'islam et ses «provocations» des musulmans.
Sputnik

Le Premier ministre pakistanais a accusé Emmanuel Macron d'insulter les cercles religieux musulmans et de favoriser l'utilisation des caricatures du prophète Mahomet.

«Dommage qu'il ait préféré contribué à l'islamophobie, s'attaquant à l'islam et non aux terroristes qui perpètrent des violences, que ce soient des musulmans, racistes blancs ou nazis. Malheureusement, le Président Macron a intentionnellement choisi de provoquer les musulmans, y compris ses propres concitoyens», a-t-il écrit sur Twitter.

Le chef du gouvernement pakistanais a reproché à M.Macron son incitation à la publication des caricatures du prophète et de l'islam, ajoutant que le chef d’État français avait offensé des millions de musulmans partout dans le monde.

Selon Erdogan, Macron est «obsédé» par lui «jour et nuit»
M.Khan a en outre écrit une lettre au PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, lui demandant l'interdiction du contenu islamophobe sur le réseau social.

Précédemment, le Président Erdogan a aussi fustigé l'attitude de son homologue français envers l'islam en lui suggérant de «se faire soigner». La France a dénoncé ses propos inadmissibles marqués par «une propagande haineuse et calomnieuse contre la France».

«Islam des Lumières»

L'offensive contre le «séparatisme islamiste» a été lancé le 2 octobre par Emmanuel Macron. Le chef de l’État a souhaité bâtir «un islam des Lumières» en renforçant la formation des imams en France.

Parmi les mesures citées figurent une obligation de neutralité dans les services publics, la possibilité de dissoudre des associations notamment «pour atteinte à la dignité de la personne» ainsi qu’une charte de laïcité obligatoire pour les associations qui demandent des subventions.

Le projet de loi devrait être présenté le 9 décembre et débattu au parlement en 2021.

Après l'attaque terroriste de Conflans, dont a été victime le professeur Samuel Paty, M.Macron a annoncé l'intensification des mesures contre l'islam radical et sa décision de ne pas «renoncer aux caricatures» du prophète. Le professeur d'histoire-géographie de 47 ans a été retrouvé décapité par un réfugié tchétchène près du collège où il enseignait, le Bois d'Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine, après avoir montré à ses élèves de 4e des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d'expression.

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