Invité sur BFM TV, le général Pierre de Villiers a exprimé ses inquiétudes sur les avancées de l’islam radical en France et sur les moyens employés pour le contrer. Rappelant qu’il était déjà chef d’état-major «au moment de la vague des premiers attentats», notamment lors des attaques du Bataclan ou de Charlie Hebdo, le haut gradé a fait part d’un sentiment de déjà-vu quant aux réponses apportées après chaque drame.
«À chaque fois, j'ai vécu la même chose. On a l'attentat, il y a une grande émotion, on fait un hommage, on fait un texte de loi, qui met du temps à s'appliquer [...] et ensuite on prend des mesures d'urgence, généralement symbolique», a-t-il déclaré sur BFM TV.
Des mesures difficiles à mettre en œuvre
S’il a admis que des progrès avaient été faits depuis cette première vague d’attentats, notamment en matière de renseignement, Pierre de Villiers appelle à «aller plus vite pour lutter contre l’islam radical».
«Je crois qu’il faut aller plus vite pour lutter contre cet islam radical, qui est en guerre. Il faut que nous puissions arrêter les prêches intégristes islamistes radicaux, en expulsant ces imams, en fermant les mosquées radicales, en allant peut-être plus loin pour que l’islam de France puisse avoir des imams mieux formés», a-t-il expliqué à BFM TV.
Le haut gradé a cependant concédé que certaines de ces mesures, notamment la fermeture des salles de prières radicales, pouvaient s’avérer «très compliquées» à mettre en place, au vu des lois françaises. Raison pour laquelle le général préconise d’«adapter les textes de l’État de droit».
Contrôler les arrivées en France
Pierre de Villiers a également appelé à un meilleur contrôle de l’immigration et des «flux d’entrée» sur le territoire. Le général, qui laisse planer le doute quant à sa candidature pour la présidentielle 2022, y voit une revendication forte des Français.
«Je pense qu'il faut mieux contrôler nos flux d'entrées dans notre pays pour éviter que les gens mal intentionnés, ou qui se radicalisent sur notre territoire, ne puissent le faire. C'est ça la question. C'est ce que demandent les Français!», a-t-il affirmé sur BFM TV.
Déjà interrogé par RTL la semaine dernière sur la question de l’islam radical, Pierre de Villiers avait mis en garde contre «un risque de guerre civile» en France.