Le monde doit élaborer une diversité de vaccins et le vaccin russe Spoutnik V devrait certainement en faire partie, a estimé le directeur chirurgical de l'unité de greffe de l'hôpital de l'Imperial College Healthcare de Londres et porte-parole du président du collège, Nadey Hakim, pour le site latino-américain ICN.
Le professeur libano-britannique affirme avoir examiné les informations sur le vaccin développé par le Centre d’épidémiologie et de microbiologie russe Gamaleïa, ce qui lui a permis de conclure que les résultats des essais cliniques du vaccin avaient attesté «de son efficacité et de sa sécurité», le facteur le plus important pour tout vaccin.
«La Russie a une longue et fructueuse histoire de développement de vaccins», a rappelé M.Hakim. «L'impératrice russe Catherine la Grande a été la pionnière en 1768, lorsqu'elle a reçu la première vaccination antivariolique du pays, 30 ans avant la première vaccination aux États-Unis. J'ai également visité la Russie et vu de mes propres yeux le travail remarquable que le pays a accompli dans les domaines de la science et de la médecine».
Ayant récemment participé à une conférence en ligne du Fonds russe d’investissements directs et de l'Institut Bering-Bellinghausen pour l'étude des deux Amériques, le professeur a mis en exergue la nécessité d'unir les efforts dans le combat contre le Covid-19 avant de constater un «progrès significatif» dans la production du vaccin russe, ainsi que celui élaboré par le Royaume-Uni, les deux ayant «suscité une réponse des lymphocytes T dans les 14 jours suivant la vaccination».
«J'espère qu'on reviendra à la normale d'ici mars 2021, alors que le vaccin sera d'une grande utilité – et j'espère qu'il sera disponible pour tout le monde», a-t-il conclu, se réjouissant de la coopération de plusieurs pays d'Amérique du Sud avec la Russie en la matière.
Premières livraisons en Amérique latine
Le directeur du Fonds russe d’investissements directs, Kirill Dmitriev, a assuré que les premières livraisons du vaccin russe contre le Covid-19 en Amérique latine pourront avoir lieu en décembre.
Basé sur l’adénovirus humain, Spoutnik V a été élaboré par le Centre d’épidémiologie et de microbiologie russe Gamaleïa et enregistré par le ministère russe de la Santé en août dernier.
Des essais cliniques ont débuté en Biélorussie, aux Émirats arabes unis ainsi qu’au Venezuela.