Le mythe de l’effet protecteur du tabagisme contre le Covid-19 dissipé

À la différence de ce que prétendaient de nombreux fumeurs au début de l’épidémie, le tabagisme ne protège pas contre le Covid-19. Au contraire, ils sont plus susceptibles d’être contaminés, assure un chercheur russe.
Sputnik

Les fumeurs ont beaucoup plus de récepteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine 2 (ACE2) qui représente une «porte d’entrée» pour le coronavirus par rapport aux non-fumeurs. Cela augmente la probabilité qu’ils contractent le Covid-19, explique ce vendredi à Sputnik le directeur de l’Institut d’épidémiologie et de microbiologie Pasteur Areg Totolian.

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Cela déconstruit ainsi les assertions populaires du début de l’épidémie selon lesquelles le tabagisme pourrait protéger de l’infection, souligne-t-il.

Deux versions rejetées 

Donc le tabagisme est pour le moins incapable de réduire le risque de contamination, insiste l’expert, sans donner de détails sur l’effet néfaste, bien notoire, de cette mauvaise habitude pour la santé.

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Il a en outre dissipé un autre mythe lié au coronavirus, à savoir que les enfants ne présentant pas de symptômes sont une source de contamination pour les adultes et surtout les personnes âgées. En réalité, ce sont les adultes qui contaminent les enfants. Ceux-ci, en revanche, ont beaucoup moins de récepteurs ACE2 et tombent moins souvent malades. 

Déjà en mai 2020, l'OMS avait conclu que le tabac ne protégeait pas du coronavirus. Au contraire, fumer peut davantage exposer une personne, ont déduit des experts de la santé publique réunis par l'organisation fin avril. Les spécialistes ont passé en revue les bilans de plusieurs études pour conclure que les fumeurs risquaient davantage de contracter une forme sévère du Covid-19, relatait la BBC.

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