Mercredi 21 octobre, Bernard Clain, conseiller municipal de la petite commune de Casseneuil (Lot-et-Garonne) publie un message sur Facebook lié à la décapitation de Samuel Paty, condamnant les «assassins incultes» qui «encensent un déséquilibré qui a écrit des versets haineux». La publication ne plaît pas du tout à la communauté musulmane locale. Plusieurs musulmans se rendent à la mairie le lendemain pour protester, rapporte La Dépêche du midi.
«Il n’a pas sa place au sein d’une municipalité qui a été élue par un bon nombre de membres de la communauté musulmane», affirment certains plaignants sur place.
La maire étant en vacances, deux adjoints tentent d’apaiser la situation. Une employée municipale admet par ailleurs que «c’est une erreur de s’exprimer ainsi sur les réseaux sociaux».
La préfète du département, Béatrice Lagarde, réagit en publiant un communiqué condamnant les «propos insultants» de l’élu et appelle «au calme et à l’unité républicaine». «Aucune incitation à la haine ne peut être tolérée. L’autorité judiciaire a été saisie de ces faits», conclut le message.
Il présente sa démission
Le principal intéressé, présent dans la mairie, présente ses excuses aux quelques personnes venues protester. «Je n’ai jamais voulu mettre la mairie en difficulté. Quand on est nouvellement élu, il est difficile de faire la part des choses entre ce qui relève du domaine privé et ce qui relève de mes fonctions d’élu», explique-t-il.
En début de soirée, il exprime ses regrets sur Facebook, expliquant qu’il a «voulu dire qu’il est impardonnable que des personnes tuent des enseignants au nom de la liberté d’enseigner», puis annonce qu’il va présenter sa démission au conseil municipal.