«Votre statut de femme musulmane et noire vous rend privilégiée. Ça vous permet de dire un certain nombre de choses», a estimé Pascal Bruckner en s’adressant sur le plateau à Rokhaya Diallo. La suite de ses propos sera vite qualifiée par la militante de scandaleux.
«Je pense notamment à ce que vous avez dit sur Charlie Hebdo et qui a entraîné, avec d'autres, la mort des 12 de Charlie Hebdo. [...] Vous avez, avec d'autres, poussé à la haine contre Charlie Hebdo et à armer le bras des tueurs. [...] Assumez la responsabilité», a-t-il lancé en renvoyant à une pétition signée en 2011 «pour la défense de la liberté d’expression, contre le soutien à Charlie Hebdo».
«Ce que j'ai dit a entraîné la mort de quelqu'un? [...] C'est scandaleux, c'est totalement irrespectueux ce que vous dites», a alors répondu la militante.
Et de pointer qu’elle avait usé de sa liberté d’expression et n’avait aucune responsabilité dans aucun attentat terroriste.
Bruckner «distille son venin»
Des réactions ont coulé à flot sous le tweet de Rokhaya Diallo. Au moment où le présent article a été rédigé, plus de 3.200 commentaires s’affichaient sous le post.
Parmi les personnes qui ont réagi, figure notamment le directeur fondateur de l'IRIS Pascal Bonifiace. «C’est indigne et c’est donc digne de lui», a-t-il écrit.
Des mots de soutien ont été formulés par de nombreuses personnes, dont le chroniqueur Gilles Verdez.
D’autres ont donné raison à Bruckner renvoyant comme lui à la pétition signée par Diallo.