Une travailleuse du sexe heureuse, ça existe, n’en déplaise à certains. Bertoulle Beaurebec est l’une d’elles. Elle vient de sortir «Balance ton corps», un manifeste pour le droit des femmes à disposer de leur corps (Éd. La Musardine).
Dans la société actuelle, le métier de «TDS» est souvent assimilé aux proxénètes et à l’exploitation d’êtres humains à des fins sexuelles. Si c’est bien une réalité, ne faudrait-il pas protéger ces femmes de leurs oppresseurs et non de leur libre-arbitre?
Une vision négative de ces professions, explique Bertoulle Beaurebec, répandue non seulement de la société, mais également parmi certaines féministes, au motif que la prostitution ne serait qu’un «viol tarifé». Un «féminisme mainstream» et un manque de solidarité féminine qui n’inclut pas de fait toutes les femmes et que dénonce Bertoulle Beaurebec, se présentant comme une «féministe pro-sexe».
Des clichés et des discriminations portés par une société qui a régressé, développe la travailleuse du sexe «afroféministe pro-sexe». Dans les années 1960, la révolution sexuelle marquait l’émancipation sexuelle des femmes et l’égalité des droits entre les sexes.