Un match dégénère dans le Val-d’Oise et vire à «l’enfer» pour une jeune arbitre

Lors d’un match amateur dans le Val-d’Oise, une jeune arbitre a reçu un coup de coude dans la mâchoire et a été contrainte de stopper la rencontre. Comme l’a remarqué sur France Inter le président de l'Union nationale des arbitres de football, «cela risque de décourager nombre de jeunes filles».
Sputnik

Le 11 octobre dernier, une jeune femme arbitre a été insultée et frappée au visage lors d’un match de district opposant des joueurs de moins de 18 ans de la JS Pontoisienne et du FC Écouen dans le Val-d'Oise. C’est un post de blog, une semaine plus tard, qui a révélé l’affaire.

Comme le relate la publication, le match a viré à «l’enfer» pour l'étudiante âgée de 19 ans. À 15 minutes de la fin, la situation a dégénéré. Après avoir expulsé un éducateur de l'équipe locale, l’arbitre a été contrainte d'exclure un joueur pour «injures et menaces envers un adversaire». Ce dernier a quitté la pelouse grâce à l'intervention de ses coéquipiers tout en proférant des insultes dégradantes et sexistes à l’encontre de la jeune femme.

Pendant qu’elle tentait de reprendre la partie, un autre incident a éclaté. Un dirigeant du club local s'en est pris verbalement à un des arbitres assistants en refusant de sortir du terrain. Le premier éducateur de la Pontoisienne est entré à son tour sur la pelouse, tout comme le joueur exclu qui a asséné un coup de coude dans la mâchoire de la jeune arbitre.

​«Elle a reçu un coup, un coup de coude à la bouche», raconte auprès de France Inter Alain Sars, ancien arbitre international, aujourd’hui directeur technique adjoint à la Fédération française de football, chargé de l’arbitrage amateur. «Heureusement elle n’a pas de fracture mais elle a dû arrêter le match à la 75e minute car sa sécurité n’était plus assurée».

«Risque de décourager nombre de jeunes filles»

L'arbitre a décidé de porter plainte. Les différents protagonistes devraient être convoqués le 26 octobre. Le président de la JS Pontoisienne pour sa part a déjà suspendu les dirigeants et les joueurs impliqués.

«Un cas comme celui-là risque de décourager nombre de jeunes filles que nous essayions de recruter», a indiqué sur France Inter Jean-Jaques Demarez, le président de l'Union nationale des arbitres de football.

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